Se loger à un prix adapté

Alors que le prix du logement explose, l’Office municipal d’habitation (OMH) du Bassin de Chambly contribue à ce que des gens à revenus modestes puissent se loger.

L’OMH permet à des familles, à des personnes seules ainsi qu’à des retraités de se loger convenablement en payant l’équivalent de 25 % de leurs revenus. « Le calcul peut être différent, car il y a toujours un loyer minimum même si une personne est sans revenus », établit Catherine Fontaine, directrice générale de l’organisme à but non lucratif depuis 2018.

La mission de l’OMH de Chambly est d’intervenir dans l’habitation pour procurer aux ménages et aux travailleurs à faibles revenus des logements de qualité dans un environnement qui tient compte de leur réalité socio-économique. Il s’agit d’un organisme à but non lucratif créé en 1969 à la demande de la Municipalité, en vertu de la Loi de la Société d’habitation du Québec. C’est d’ailleurs la Société d’habitation du Québec qui finance en majorité les différents OMH. Les municipalités participent également en ce qui concerne, entre autres, les rénovations.

« Je mentirais de dire que la police ne débarque pas de temps à autre. » – Catherine Fontaine

Plus de 147 logements toujours occupés

Le Programme d’habitation de logements à loyer modique (HLM) est composé de 147 logements répartis sur 5 projets d’habitation distribués sur 3 sites, soit le secteur de Chambly, Richelieu et Saint-Mathias. Ce sont 80 logements situés à Chambly pour les familles et les personnes seules de moins de 60 ans qu’administre l’OMH de Chambly. Ceux-ci sont situés sur place Albani, avenue Bourgogne ainsi que la rue Barré. Puis, il y a 55 logements, chacun pour une ou des personnes retraitées de 60 ans et plus. Ils se trouvent sur les rues Lafontaine et Barré, à Chambly, et sur la rue des Oblats, à Richelieu.

Il y a aussi 10 logements, chacun pour une ou des personnes retraitées de 55 ans et plus sur la rue Lussier, à Saint-Mathias-sur-Richelieu. Enfin, deux logements adaptés, chacun pour une ou des personnes ayant un handicap locomoteur sont accessibles, encore une fois sur la rue Barré, à Chambly. « Ils sont toujours occupés. Il y a un bon roulement pour les 4 et 5 et demie occupés par des familles nombreuses qui sont là de façon plus temporaire », mentionne la DG. Par ‘’bon roulement’’, elle parle d’environ deux ans d’attente. Concernant les personnes âgées ou seules, « l’attente peut être plus longue. J’ai des gens qui sont sur la liste depuis plus de six ans », compare-t-elle. Parmi ses habitants seuls, elle parle d’une clientèle vivant d’aide sociale, ayant des contraintes sévères à l’emploi ou vivant des problèmes de santé mentale.

Le bon fonctionnement de l’office repose sur la compétence de cinq employés, que ce soit au chapitre de l’administration, de la conciergerie ou de l’intervention communautaire. « L’intervenante fait des activités, autant avec les familles qu’avec les retraités, et fait de l’intervention-médiation entre chicanes de voisins », explique Mme Fontaine. Elle souligne que c’est une réalité existante et que la cohabitation n’est pas toujours harmonieuse. « Place Albani, ce n’est pas la place la plus facile. Je mentirais de dire que la police ne débarque pas de temps à autre », convient-elle. Des querelles sont déjà allées jusqu’à recourir au Tribunal administratif du logement. Devant des cohabitations devenues impossibles, des juges ont dû trancher.

Insalubrité à surveiller

Un suivi est en place afin d’assurer le bon état des lieux. Une fois par année, un concierge à l’inspection et Mme Fontaine visitent tous les logements. « Ça me permet de voir les travaux qu’il y a à faire. Le locataire ne nous le dit pas nécessairement », précise-t-elle. Procédant ainsi, un contrôle de salubrité devient possible. « Il m’est arrivé d’entrer et de devoir prendre les modalités nécessaires avant que la vermine ne s’installe. On a déjà dû bâtir des plans d’intervention que le locataire devait suivre quotidiennement », ajoute Mme Fontaine.

Plus de loyers

En février dernier, le Programme d’habitation abordable Québec a été présenté à Mme Fontaine. Le programme vise notamment à accroître l’offre de logements sociaux en partenariat avec les villes. « On en est à sonder l’intérêt de nos villes à participer. On a besoin de bâtir de nouvelles unités. La demande est criante, et avec le prix des loyers actuels, c’est nécessaire », termine la directrice générale. Luc Ricard (Chambly), Martin Loiselle (Saint-Mathias-sur-Richelieu) et Lucie Marchand (Richelieu) sont les élus jouant le rôle d’administrateur de municipalité à l’OMH du Bassin de Chambly, portant ainsi le dossier vers leur ville respective.