Un prix de reconnaissance pour la Galerie de Miss Rey
En tant que seule entreprise culturelle, la Galerie de Miss Rey se dresse parmi les huit lauréats de la 24e édition du Défi OSEntreprendre dans la Vallée-du-Richelieu.
« Quand j’ai su que j’avais gagné, j’étais émoustillée comme une enfant qui a déballé son cadeau de Noël et qui a eu le jouet qu’elle attendait, raconte Clea Reynolds, propriétaire de la galerie de Chambly. Pour participer, j’ai dû me présenter devant un jury, un peu comme à l’émission Dans l’œil du dragon à la télé. »
Le processus de sélection
« C’est un concours entrepreneurial à travers le Québec, qui a plusieurs volets différents, explique Émilie Vial, conseillère aux entreprises pour la MRC de la Vallée-du-Richelieu. Mme Reynolds a gagné au niveau local, dans la catégorie Faire affaire ensemble. Il s’agit d’une nouvelle catégorie, qui existe depuis deux éditions, et qui valorise la mise en avant de partenariats avec des entreprises de la région. »
« (…) une galerie d’art, ce n’est pas comme une compagnie qui crée de l’emploi. » – Clea Reynolds
L’art et les affaires
Mme Vial ainsi que deux autres organisateurs du Défi OSEntreprendre de la MRC ont rendu visite à la lauréate, vendredi dernier, pour lui remettre officiellement son certificat sur place. « Ils tenaient à venir me le remettre à la galerie. Ça représente beaucoup pour moi, surtout du fait que j’ai pu me démarquer dans la catégorie qui récompense les collaborations d’affaires. »
Il y a quelques années, Mme Reynolds avait soumis sa candidature pour le volet « Lancement d’une entreprise » et n’avait pas été sélectionnée, « parce qu’une galerie d’art, ce n’est pas comme une compagnie qui crée de l’emploi », pense-t-elle. L’acceptation de son récent prix lui est donc d’autant plus valorisante, puisqu’elle se mesure aux membres d’une grande communauté d’affaires. Mais comment s’est-elle vraiment démarquée?
Un esprit de collaboration
« Il fallait démontrer que son entreprise fait affaire avec d’autres entreprises québécoises et que ce rayonnement a des retombées socio-économiques positives pour la communauté. »
Sur ce point, Mme Reynolds admet qu’elle n’a pas chômé ces dernières années, multipliant les projets collaboratifs avec divers partenaires, commanditaires et fournisseurs locaux.
« Je pense que ce qui me fait me démarquer et qui rend ma proposition intéressante, c’est que j’implique plein de monde, ne serait-ce qu’avec les combats artistiques. Ce ne sont pas que les échos des artistes que j’expose, mais vraiment aussi ceux du public. » Ces « art battles », comme elle les appelle originairement, qu’elle organise régulièrement dans le stationnement de sa galerie, permettent aux artistes de créer chacun une toile sur place et de générer des dons grâce à une vente aux enchères de leurs œuvres. Connaissant chaque fois un grand succès, les combats artistiques de Mme Reynolds attirent les visiteurs et les spectateurs d’un peu partout, tout en profitant aux organismes de charité locaux.