Besoin de chauffeurs
L’entreprise exo souhaite trouver des solutions pour contrer la pénurie de main-d’oeuvre, chez les chauffeurs d’autobus, qui frappe le transporteur.
Plusieurs maires, dont la mairesse de Chambly, se sont joints à la cellule d’action mise en place par exo afin de trouver des pistes de solution à la pénurie de chauffeurs d’autobus.
L’entreprise exo dépend des transporteurs privés afin d’organiser ses voyages. Des transporteurs privés qui, comme de nombreuses entreprises au Québec connaissent une pénurie de main-d’oeuvre.
« Il manque en ce moment sur tout le réseau que gère exo de 40 à 60 chauffeurs sur un total d’environ 1000. Cette pénurie de main-d’oeuvre nous force à annuler près de 70 voyages par jour », d’indiquer au journal JeanMaxime StHilaire, porte-parole d’exo.
Une situation qui affecte modérément, pour le moment, les usagers de Chambly, mais la mairesse, Alexandra Labbé, salue l’initiative et voit en cette cellule d’action une bonne opportunité de rassembler tous les acteurs du milieu. « Cette cellule d’action va dans le bon sens pour régler ce problème, surtout en y intégrant des interlocuteurs municipaux et les différents acteurs régionaux du transport en commun. Même si nous sommes assez chanceux pour l’instant à Chambly, plusieurs citoyens m’ont indiqué qu’ils ressentaient cette pénurie de main-d’oeuvre et qu’ils voyaient beaucoup de roulement de personnel chez les chauffeurs. »
« Il manque en ce moment sur tout le réseau que gère exo de 40 à 60 chauffeurs sur un total d’environ 1000. » – JeanMaxime StHilaire
Première rencontre
Le 27 septembre se déroulait la première rencontre incluant les maires et mairesses de six municipalités, certains dirigeants de trois de ses fournisseurs de service par autobus et par taxi et d’un centre de formation en transport routier, ainsi que des représentants d’organisations et la Fédération des chambres de commerce du Québec, Trajectoire Québec, et du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. L’objectif est d’en arriver à la préparation d’un plan d’action concret et applicable qui sera présenté au ministre des Transports dès sa nomination. « Au total, il y aura trois réunions où trois pistes d’action seront abordées : la productivité et l’efficience, le recrutement et la rétention du personnel, ainsi que la formation et l’immigration. »
Dès la première rencontre, certaines pistes de solution ont été mises sur la table. « Cette réunion était plutôt prédestinée à présenter la situation, mais il y a déjà eu quelques idées de proposées, comme revoir les horaires hors heures de pointe des chauffeurs. »
« Chacun des acteurs interpellés possède une partie de la solution. C’est ensemble que nous avons le plus de pouvoir sur cet enjeu. Le transport collectif est l’une des clés pour favoriser le développement durable de notre économie et de nos communautés, et je suis heureux de constater cette mobilisation », de se réjouir Sylvain Yelle, directeur général d’exo.
Achalandage
Pendant la pandémie, exo a vu les usagers du transport en commun déserter ce mode de transport. Aujourd’hui, les services du transporteur sont donnés à 98 % et l’achalandage est de retour, mais le niveau prépandémique n’est pas encore au rendez-vous. » Nous sommes à 67 % d’achalandage en comparaison avec nos chiffres d’avant la COVID et nos standards veulent que nos services soient donnés à 99,6 %. »
Avant la création de la cellule, exo avait déjà déployé plusieurs mesures visant à réduire au minimum les effets négatifs du manque d’effectifs sur sa clientèle. Dans un objectif d’offrir une meilleure prévisibilité à ses usagers, exo a notamment développé un système d’alerte qui informe les clients des départs susceptibles d’être annulés le lendemain directement dans l’application Chrono. De plus, exo a priorisé certains horaires de services durant les heures de pointe et a ajusté les horaires dans les secteurs problématiques. Exo a également appuyé ses partenaires au chapitre du recrutement en mettant en place une vaste campagne de recrutement de chauffeurs d’autobus. Enfin, exo a interpellé le gouvernement sur l’enjeu de la pénurie de chauffeurs pour que des mesures structurantes soient mises en place.
À propos d’exo
Depuis le 1er juin 2017, exo exploite les services de transport collectif par autobus et de transport adapté des rives nord et sud, ainsi que le réseau de trains de la région métropolitaine de Montréal. Deuxième plus grand exploitant de transport collectif du grand Montréal, son réseau compte 5 lignes de trains, 229 lignes d’autobus et 87 lignes de taxibus.