Toujours à l’emploi malgré la fraude

Malgré sa fraude « d’au moins » 160 000 $ perpétrée à la paroisse de Sainte-Angèle-de-Monnoir, Pascale Floymon est toujours employée par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

En plus des 160 000 $ volés à son ancien employeur, qu’elle devra rembourser, l’ex-employée de la fabrique a été condamnée à 15 mois de prison. Au moment des faits, Pascale Floymon était à l’emploi de la CNESST comme conseillère en formation à l’interne dans la classe d’emploi 105 – Agent de recherche et de planification socioéconomique.

Actuellement, la coupable ne reçoit pas de rémunération provenant de la CNESST. Elle est toutefois toujours employée par l’organisme principal responsable de l’application des lois du travail au Québec. « Chaque cas est un cas d’espèce et, dans cette perspective, la CNESST procède aux analyses des faits qui lui sont propres », mentionne au journal Antoine Leclerc-Loiselle, à la direction générale des communications de la Commission. « Je comprends très bien le fait qu’elle a été déclarée coupable, mais on est quand même soumis à des lois à respecter », indique de son côté Nicolas Bégin, porte-parole à la CNESST.

« Je comprends très bien le fait qu’elle a été déclarée coupable, mais on est quand même soumis à des lois à respecter. » – Nicolas Bégin, CNESST

Il ajoute que la CNESST souhaite que le processus suive conformément son cours. « Ladite personne a quand même des droits dont il faut tenir compte. On veut s’assurer de faire les choses de la bonne façon », affirme M. Bégin. 

Différentes avenues possibles 

La CNESST évalue les « différentes avenues possibles » dans le dossier de l’Angèloirienne. « Je ne saurais dire quelles sont les avenues qui seront privilégiées. C’est ce que l’on regarde présentement. C’est quand même complexe. On a besoin de temps », explique le porte-parole.

Il n’est pas possible de savoir en ce moment le temps que prendra l’analyse du cas de Pascale Floymon. « Ça prendra le temps qu’il faut pour s’assurer que les droits de la dame sont respectés et que nous, comme employeur, on respecte aussi nos obligations », termine Nicolas Bégin quant à l’échéancier du dénouement.

Autres interdictions

Mme Floymon avait notamment la responsabilité de comptabiliser la dîme offerte par les pratiquants du lieu de culte. Entre 2013 et 2019, la bénévole de longue date s’est notamment fait plus de 460 faux chèques et s’est appropriée des montant liquides. Une enquête a démontré qu’elle avait dérobé près de 250 000 $. La coupable n’en a reconnu que 160 000 $.

Il est désormais également interdit à Pascale Floymon d’occuper un emploi où elle aurait à manipuler de l’argent, sauf si elle côtoie alors deux personnes responsables qui sont au courant de ses antécédents. Elle ne peut pas avoir entre les mains de documents bancaires non libellés à son nom.

Elle devra également respecter une probation de trois ans. Il ne lui sera pas permis de communiquer avec les employés de la paroisse de Sainte-Angèle-de-Monnoir ou d’en fréquenter les lieux, hormis le cimetière où de la famille défunte est enterrée.