Le protocole d’arrestation

Le décès de la policière de la Sûreté du Québec (SQ) Maureen Breau remet-il en cause le protocole d’arrestation?

Mme Breau et son collègue étaient en train de lire les droits à l’homme qu’ils arrêtaient. L’individu aurait pris un couteau qui était à proximité et aurait poignardé la policière. « Le protocole est très large. On ne mettra pas des menottes chaque fois », dit d’entrée de jeu Benoît Richard, coordonnateur aux communication à la SQ. Il parle d’une « évaluation en continu » faite par le policier lors d’une intervention.

« Il n’y a pas de ligne claire à cet effet. » – Benoît Richard

Les menottes sont principalement utilisées quand un danger est appréhendé pour soi ou autrui. « Chaque situation doit être évaluée en fonction de la nature de l’infraction. Il n’y a pas de ligne claire à cet effet », explique
M. Richard. Il met en nuance que l’on ne passera « pas nécessairement les menottes » à une personne arrêtée, par exemple, pour une fraude par chèque.

« Le policier a quand même une certaine latitude avant de priver quelqu’un de sa liberté. Il n’y a pas de façon unique d’intervenir. Tout est en fonction des seconds sens et des situations. Les policiers sont formés en fonction d’une gradation et s’adaptent à ce qu’ils ont comme intervention. Tout ça est du cas par cas », ajoute dans le même sens Jean-Luc Tremblay, de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent.

Depuis la nuit du décès de Mme Breau, une équipe est en place pour offrir un soutien psychologique au personnel de la SQ.