Arterre : de belles histoires à vivre

Le service L’Arterre est à nouveau offert sur Chambly et Carignan. Il permet, entre autres, de jumeler des aspirants agriculteurs avec des producteurs ayant des terres à louer ou à vendre.

Amélie Tremblay réouvre les dossiers du service L’Arterre pour la Vallée-du-Richelieu après quelques mois d’arrêt. « Nous comptons 325 personnes qualifiées et intéressées pour s’établir en Montérégie, explique l’agente de maillage local pour la région. La MRC de la Vallée-du-Richelieu est l’une des plus attractives au Québec, car elle possède une large diversité d’entreprises. Elle est proche des grands centres tels que Montréal et son milieu économique est dynamique. On peut y faire de la culture maraîchère, des vergers du vignoble ou de l’élevage. »

« La MRC de la Vallée-du-Richelieu est l’une des plus attractives au Québec. » – Amélie Tremblay

L’Arterre a pour but de mettre en relation des personnes intéressées à lancer une production agricole avec des propriétaires de terrain prêts à louer ou à vendre des terres. Certains producteurs cherchent même un partenaire pour s’occuper de leurs exploitations. Mais pour être sélectionné par L’Arterre, le candidat à une exploitation doit avoir fait ses preuves avec un diplôme ou une expérience liés au domaine de travail qu’il vise. Parmi les 325 personnes souhaitant s’établir dans la région et qualifiées, plusieurs ne vivent pas actuellement en Montérégie. Mais elles sont prêtes à déménager pour s’investir dans leur projet.

« Ce sont bien souvent des fermes laitières qui sont les plus recherchées, poursuit Amélie Tremblay. La culture de petits fruits a aussi du succès, tout comme l’ornemental avec la culture de serres ou les pépinières. »

Des pratiques à la mode

Les cultures maraîchères seraient-elles donc passées de mode? L’agente de maillage local est persuadée du contraire. « Elle a eu mauvaise presse, car le discours argue qu’elle nécessite de larges espaces, donc beaucoup de travail et un quotidien difficile. Mais je veux casser ce mythe et, la preuve, il existe des entreprises qui réussissent dans ce domaine avec de belles histoires à raconter. »

Par ailleurs, l’actualité ne sert pas toujours la cause des agriculteurs. « On parle de la hausse des taux d’intérêt, de la difficulté de la vie agricole ou encore des manifestations de l’Union des producteurs agricoles, regrette Amélie Tremblay. Face à cela, nous avons observé le changement d’attitude avec des jeunes plus réticents à s’engager ou des producteurs peu enclins à céder leur exploitation pour ne pas faire vivre un quotidien difficile aux jeunes. Malgré cela, on arrive à faire des jumelages qui se passent très bien. »