Chambly : Le rappeur Die-On sort son nouvel album « Phénix »

Le Chamblyen Christian Dionne, nommé Die-On dans le milieu artistique, présente son dernier album intitulé Phénix. L’œuvre propose une compilation de chansons expliquant sa nouvelle vie, loin de ses démons.

Die-On, pourquoi avoir choisi le nom de Phénix pour votre nouvel album?

« Comme l’oiseau qui renaît de ses cendres, c’est une renaissance pour moi après un passé plus sombre. Aujourd’hui, je suis assez loin du crime, je suis guéri là-dessus. Je suis une nouvelle personne. Avant, ma musique était rageuse, alors que maintenant, elle est plus évoluée. »

« J’ai l’impression de faire la différence et d’être utile. » – Christian Dionne, alias Die-On

Qu’est-ce qui vous fait avancer dans la vie, maintenant?

« Je ressens tout le positif de mes choix. Pour arriver à ma situation actuelle, j’ai d’abord pensé à moi. Je me suis dépassé pour m’en sortir et actuellement, je me concentre sur ma mission à la Maison Stéphane Fallu (Il encadre des jeunes en difficulté, NDLR). Je veux faire le bien autour de moi. »

Jusqu’à quel point Christian Dionne a-t-il pris le dessus sur Die-On?

« Les deux sont indissociables. Die-On est l’artiste en moi et il a évolué. Il poursuit le même chemin que l’homme que je suis. Ils cohabitent très bien ensemble. »

Dans Phénix, quelle a été la chanson la plus difficile à écrire émotionnellement?

« C’est la chanson DPJ. C’est un témoignage des jeunes qui doivent vivre avec un passé horrible. Il me fallait trouver une manière de mettre tout cela sur papier. Cela coïncide avec ma mission à la Maison Stéphane Fallu. Je dois être capable de me détacher des situations pour rester objectif. Il ne faut pas se laisser dépasser par l’émotion. »

Justement, à quel point votre travail à la Maison Stéphane Fallu vous tient-il à cœur?

« J’ai l’impression de faire la différence et d’être utile. Parfois, les jeunes m’envoient des textos alors que je suis au studio ou sur le point d’entrer sur scène en concert. Je réponds toujours. On songe à ouvrir une aile pour les filles prochainement. On veut aussi ouvrir des Maison Stéphane Fallu à travers le Québec. »

Vous animez un atelier d’écriture à la Maison Stéphane Fallu. Que vous apporte le fait d’écrire?

« C’est une thérapie. Parfois, tu ne sais pas comment dire certaines choses ou émotions. Alors j’écris et je le partage. J’aime trouver les mots pour composer mes chansons et ajouter des subtilités. »

Dans votre album, vous mêlez le piano à l’électro. Pourquoi un tel choix?

« J’aime tous les genres de musique et je ne me fixe aucune règle. J’aime le rap à la base. C’est le reflet de l’âme et il présente ce que je vis sur le moment et mon vécu. »