Chronique histoire : de l’inédit à propos d’Emma Albani
Les premières années de la vie d’Emma Lajeunesse Albani se déroulèrent à Chambly. Une plaque commémorative sur la rue Martel indique l’emplacement d’une petite maison, aujourd’hui disparue, considérée comme la maison » natale » de la diva canadienne. Or, de nouveaux détails révèlent qu’en 1849, la famille Lajeunesse a loué un logement sur la rue Bourgogne.
Un bail entre Joseph Lajeunesse et Eusèbe Fréchette, daté du 19 octobre 1849, a été retrouvé par Raymond Ostiguy, chercheur de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly, notaire Charles Huot. L’acte mentionne la location, pour six mois, de quatre pièces au rez-de-chaussée d’une maison qui existe toujours au 1566 de l’avenue Bourgogne, bien identifiée par une plaque comme étant la maison Fréchette.
Quelques jours auparavant, le 15 octobre, Joseph Lajeunesse, maître de musique venant de Plattsburgh, a été engagé comme organiste de la paroisse Saint-Joseph-de-Chambly. Le contrat est également chez le notaire Huot. Organiste de la paroisse, Joseph Lajeunesse l’a sans doute été à Chambly en 1845 puisqu’une critique musicale parue dans L’Aurore des Canadas du mercredi 1er avril 1846 le mentionne : M. Lajeunesse, ci-devant organiste à Chambly. C’est certainement à cette époque qu’il a rencontré Mélina Mignault, fille du maître chantre de la paroisse. Leur mariage a été célébré à Montréal le 7 janvier 1846, contre la volonté des parents.
Malgré les va-et-vient des Lajeunesse entre Plattsburgh, Montréal et Chambly, La Minerve du 4 novembre 1847 annonce : À Chambly, le 1er courant, la dame de Jos. Lajeunesse a mis au monde une fille.