Cultiver ses légumes, à la portée de tous

Marie-France Simard a installé son espace de cultures autour de sa maison à Chambly. Grâce à ses récoltes, elle assure faire de bonnes économies d’épicerie et espère inspirer les autres. 

« Tout le monde peut jardiner. C’est sûr qu’il faut être passionné et patient. Regardez autour de vous, j’ai investi au total 200 $ pour tout cela. » Dans le district du Bassin à Chambly, Marie-France Simard a installé des dizaines de plants et semis autour de sa maison. Des plants de tomates trônent même sur le toit de l’abri-auto. « C’était une expérience pour l’ensoleillement et le résultat est positif! »

« Nous diminuons nettement notre consommation extérieure lorsque nous pouvons profiter des récoltes. » – Marie-France Simard

La Chamblyenne adore le jardinage et a établi une culture pour tenir plusieurs mois. « J’ai des fraises, des tomates, des mures, des cerises, des pommes, des pommes de terre ou encore des petits pois et des courges… » La liste est longue en incluant aussi deux poules pour avoir deux oeufs tous les jours. « Je ne peux pas dire que nous sommes autosuffisants mais nous diminuons nettement notre consommation extérieure lorsque nous pouvons profiter des récoltes. Je cuisine beaucoup donc ensuite nous pouvons manger les fruits et légumes tels qu’ils sont, congelés ou même en marinade. Une fois, j’ai acheté une laitue 6,99 $ dans un commerce. J’ai trouvé cela aberrant. Cette méthode nous incite à revenir à la consommation de produits de saison. »

Une organisation au détail

Cultiver son jardin est aussi une organisation. Mme Simard en raconte un peu plus sur sa manière de faire. « L’hiver, je prépare mes semis. J’analyse les zones d’ensoleillement et je tiens aussi régulièrement mon journal de jardinage pour ne pas répéter les erreurs passées. Je décide aussi quelles sortes de culture je vais faire. J’échelonne mes semis en mars et en juin pour avoir des récoltes échelonnées. »

Certains plants sont très avancés et la passionnée de jardinage estime qu’elle et sa famille pourront profiter prochainement de son travail. « Je ne m’attendais pas à avoir des récoltes avant début août mais finalement, cela ne devrait pas tarder.  Grâce aux différentes utilisations que nous faisons des fruits et légumes, nous pouvons les consommer facilement jusque novembre. »

Marie-France Simard cultive pour deux raisons. « Je suis d’abord une passionnée! C’est sûr qu’il faut aimer le jardinage pour passer autant de temps à surveiller mes plants. Tous les matins, je me lève à 5 h 30 et mon premier réflexe est d’aller les voir. Je passe une heure par jour à m’en occuper, une fois que les plants sont installés. » L’autre motivation est une conséquence liée à l’inflation. « Je travaille dans l’immobilier, poursuit la Chamblyenne. Dix ans auparavant, quand je consultais les dossiers de carte de crédit des clients, je constatais beaucoup de restaurants, cinémas ou spas. Aujourd’hui, beaucoup de crédits sont consacrés à l’épicerie. Je veux ainsi montrer que cultiver des fruits et légumes est à la portée de tous. Nous faisons des économies substantielles grâce à cela! »

Partager son savoir

Ainsi, la passionnée de jardinage songe à mettre au point une chaîne sur les réseaux sociaux. « Je suis plutôt quelqu’un de discrète, mais je veux partager avec les gens mon savoir-faire. Nous verrons ce que nous allons faire mais c’est un projet. »

Enfin, certaines entreprises agricoles ont commencé à cultiver en serres pour assurer des récoltes tout au long de l’année. Une initiative qui plait à Marie-France Simard. « C’est un voeu pieux, sourit-elle. Cela demande d’autres moyens et aussi un permis de la ville. Mais en ce moment, je m’aperçois que les abeilles sont de retour ainsi que des oiseaux. Cela fait quelques années que je n’en avais pas vu. Le retour des pollinisateurs est une bonne chose. »