Iberville : la gestion de l’offre vue par les candidats
Yvon Boucher, président des producteurs de lait de la Montérégie disait récemment au Journal de Chambly que les ententes de l’Accord de partenariat transpacifique et l’accord commercial canado-européen ont enlevé 5,5 % du marché aux producteurs. Ces derniers ont l’obligation également d’importer 3 500 tonnes de beurre par année dans le cadre de l’ALÉNA.
Le Journal de Chambly a posé cette question aux cinq candidats : accepteriez-vous de renoncer à la gestion de l’offre pour sauver l’ALÉNA ?
Claire Samson, candidate de la Coalition Avenir Québec
« Notre chef, François Legault a déjà déclaré avec fermeté qu’il fallait se battre pour préserver la gestion de l’offre. De mon côté je dis ‘’jamais en cent ans’’. Nous devons préserver la gestion de l’offre pour nous assurer que les petites entreprises familiales (producteur de lait, d’œufs, de poulets et de dindons) survivent face au géant américain qui subventionne à coups de milliards leur secteur agricole. Si nous laissons tomber la gestion de l’offre, on va se préparer à la fermeture de centaines de fermes au Québec et à la perte de milliers d’emplois et à la lente agonie de nos campagnes et de nos villages qui sont au cœur de notre ‘’culture’’ et de notre agriculture.»
Nicolas Dionne, candidat du Parti québécois d’Iberville
« Je suis ferme. J’appuie le maintien de la gestion de l’offre. Pas question d’utiliser le Québec comme monnaie d’échange pour protéger l’Ontario. Pas question de faire passer l’industrie automobile au détriment de nos producteurs laitiers et ceux des secteurs des œufs et de la volaille. À l’époque de la mondialisation, il est plus important que jamais de maintenir les acquis de nos travailleurs et de nos producteurs locaux. Les accords commerciaux qui engagent le Québec ne doivent jamais se faire au détriment de nos agriculteurs. Sur cette question, je serai toujours aux côtés des producteurs de notre région. Sérieusement.»
5,5 % du marché a été cédé par les producteurs laitiers.
Mylène Gaudreau, candidate du Parti libéral du Québec
« Tout comme je l’ai mentionné aux agriculteurs à qui j’ai eu le privilège de parler lors de la tournée des portes ouvertes de l’UPA le 9 septembre dernier, je défendrai la gestion de l’offre jusqu’au bout. Nous allons préserver le modèle de fermes familiales au Québec en défendant la gestion de l’offre et en s’assurant que la relève agricole ait tous les outils en main pour reprendre le flambeau. Nous allons finaliser l’élaboration du nouveau programme de crédit de taxes foncières agricoles, et ce, dès la première année du prochain mandat. La Montérégie est, selon moi, le garde-manger du Québec. L’agriculture stimule et diversifie l’économie de notre région. Je vais soutenir les agriculteurs, et ce, sans relâche. »
Philippe Jetten-Vigeant, candidat de Québec solidaire
Philippe Jetten-Vigeant n’était pas en mesure de commenter le sujet. Manon Massé a eu cette réaction à la suite de la rencontre tenue entre les chefs des partis et le président de l’UPA dernièrement. « Il n’est pas question de faire de compromis sur un enjeu aussi essentiel que la gestion de l’offre. Les conséquences sur notre économie rurale seraient catastrophiques. Il n’est pas question non plus de laisser aller encore plus notre souveraineté économique, la protection de notre environnement ou de notre culture ! Ce matin, on envoie un message clair à M. Trudeau : si vous faites des compromis sur le dos de nos agriculteurs québécois (…), vous allez avoir de gros problèmes avec nous. »
Serge Benoit, candidat du Parti conservateur du Québec
« Non, je vais opté pour la stabilité du marché qui je crois fait l’affaire de tous en général. Serge Benoit, candidat conservateur du Québec. De toute façon, notre ami Trump n’en a pas pour bien longtemps encore, soyons patients ! »