Jeu de société : Un art québécois

Locomuse Studio lance son jeu de société de culture québécoise, Dés papiers. Simon Jutras, président de Locomuse Studio, présente la vision de la société basée à Chambly.

De la voix de Simon Jutras, président de Locomuse Studio, Dès papiers est un jeu de société plutôt original dans l’industrie. « Il regroupe trois jeux dans une même boite. Ils se jouent tous avec des dés et des planches pour écrire. C’est un genre très populaire actuellement. »

L’entreprise a donné un ton très québécois à ce nouveau projet. « Tous les acteurs ayant participé à Dés papiers sont québécois, assure Simon Jutras, lui-même Chamblyen. Nous avons fait appel à des auteurs de jeux exclusivement de la province. Il en va de même pour les illustrations. » Cette décision est motivée par le fait que, selon le dirigeant, les jeux de société font partie intégrante de la culture québécoise. « C’est même de la culture ludique, explique-t-il. Jouer simple, en famille ou entre amis fait partie de nos habitudes. Avec dés papiers, on vise des joueurs occasionnels. »

Un concept unique

Les trois jeux concernés par le premier projet de Locomuse Studio, fondé en 2020, sont des concepts qui ont fait leur preuve selon l’homme d’affaire chamblyen, dans le monde des jeux de société depuis 15 ans. « Arturus Rex permet de vivre des quêtes arthuriennes. Il a gagné le prix du prototype en 2020, précise Simon Jutras. Roll ‘n cook est jeu de compétition culinaire. Il avait fait fureur durant la pandémie. On l’a rendu le plus accessible possible. Enfin, deux serpents est un dérivé d’un jeu d’arcades. Cela se joue à deux et on peut même en faire des tournois. »

Alternative aux jeux vidéo

Les jeux de société sont arrivés bien avant les jeux vidéos. Mais l’hégémonie de la console et de l’ordinateur a-t-elle eu raison du dé ainsi que du plateau de jeu? « Chaque année, 5 000 jeux de société apparaissent dans le monde, affirme Simon Jutras. Des jeux ont existé à chaque époque. Actuellement, leur utilisation est en augmentation. C’est un hobby qui ne donne pas de signe d’essoufflement. De plus, plusieurs auteurs québécois sont primés à l’international. »

Socialement encore, le dirigeant estime que ses productions ont encore un rôle à jouer. « Nous ne sommes pas obligés d’opposer jeux vidéo et jeux de société, beaucoup aiment les deux. La stimulation cérébrale est plus forte avec un plateau et des amis ou de la famille. On va à un rythme plus humain. Cela permet de nous connecter et de se rapprocher en tant qu’humains avec des interactions plus fortes et authentiques. »