La construction du projet de 132 logements à Richelieu devrait démarrer dès 2025

La semaine dernière, le conseil municipal de la Ville de Richelieu a voté en faveur du projet de 132 logements lors de la troisième proposition déposée par le promoteur richelois ImmoG.

Il aura fallu trois essais pour que les élus acceptent le projet. « On est très contents de cette nouvelle résolution. On s’y attendait parce que le nouveau dépôt répondait aux conditions », réagit Marc Gervais, président de ImmoG.

« Si ça passe par de l’abordabilité, ce sera considéré. » – Marc Gervais

Lors du dépôt précédent, la superficie du parc cédée à la Ville représentait environ 2,5 % de la surface totale du projet. La Ville exigeait qu’elle corresponde plutôt à 5 %. Une gestion pluviale plus stricte et l’obligation d’utiliser des pavés perméables pour les stationnements extérieurs ont aussi été requises. Finalement, la Ville a demandé des modifications architecturales pour « réduire l’impact visuel ».

Logements abordables

En séances du conseil municipal de Richelieu, des citoyens ont fait savoir le besoin de logements abordables dans le secteur. Méganne Perry Mélançon, porte-parole nationale du Parti québécois (PQ), était de passage à Chambly à la fin du mois de mars, dans le cadre de sa tournée régionale de consultation en habitation. Sa venue lui avait permis un meilleur portrait de la situation dans la circonscription de Chambly. La porte-parole du PQ avait soulevé la notion d’abordabilité en logement. De concert, Cathy Lepage, présidente de l’exécutif du PQ de la circonscription de Chambly, s’était dite interpellée par le fait que la circonscription « affiche un retard important dans la construction de logements sociaux et abordables ». 

« Le but, c’est d’accommoder les citoyens des secteurs avoisinants et de répondre à leurs besoins. Si ça passe par de l’abordabilité, ce sera considéré », répond Marc Gervais, à savoir si le projet inclura du logement abordable. Il ajoute avoir des études en mains afin de qualifier sa clientèle potentielle. Selon les études mentionnées, il définit cette clientèle locative comme étant principalement des « travailleurs de passage à Richelieu travaillant dans les secteurs avoisinants ». Le président de ImmoG se questionne sur le terme » abordabilité ». « Est-ce que l’on fait référence au programme d’abordabilité ou est-ce à titre de perception d’abordabilité? », demande-t-il.

De son côté, la Ville de Richelieu affirme « qu’il y a une étude de marché exhaustive et nous n’avons pas exigé d’éléments supplémentaires autres que l’étude qui a été fournie ». Marc Gervais déclare qu’une consultation publique sur le projet sera annoncée dans les jours à venir. « C’est important pour nous d’être transparents », assure-t-il.

Projet de 45 M$

Ce sont sept habitations multifamiliales, pour un total de 132 portes sous formes de 3 ½, 4 ½ et 5 ½, qui seront construites. En tout, 177 cases de stationnement y seront aménagées, dont 80 intérieures.

Le projet représente un investissement d’environ 45 M$. Marc Gervais prévoit que les travaux débuteront vers l’été 2025. Il estime à quatre le nombre d’années nécessaires aux travaux avant de mener le projet à terme. Les disponibilités des logements seront affichées éventuellement dans le cadre de la campagne de la compagnie. Le projet de construction de 132 logements se situe à l’extrémité du périmètre urbain de la Ville de Richelieu. Le lot se trouve plus précisément entre le chemin de Marieville et le rang de la Savane, adjacent au projet Auréole.

Un comité pour le logement

En avril 2022, la maison de retraités autonomes la Villa Belle Rivière, à Richelieu, a été vendue à des intérêts privés. Les locataires de l’OBNL Villa Belle Rivière avaient appris dans un courrier que les administratrices de l’immeuble le vendaient à des intérêts privés. La surprise des locataires de la maison de retraite communautaire avait été totale et l’inquiétude des résidents s’était même rendue au salon Bleu de l’Assemblée nationale. Méganne Perry Mélançon s’était déplacée pour la cause.

Le Comité logement de Richelieu (COLORI) en a découlé il y a un an. L’organisation avait d’ailleurs rencontré Mme Perry Mélançon lors de sa présence sur le territoire au mois de mars. Le COLORI se sait complètement indépendant du projet de 132 logements à venir à Richelieu. « On souhaite que chaque entrepreneur ait une conscience sociale et qu’il réserve quelques logements abordables/sociaux », mentionne au journal Sylvie Adam, du COLORI, en prenant bien soin de se dissocier du projet de 132 logements.