L’ancien maire Denis Lavoie blanchi
L’ancien maire de Chambly, Denis Lavoie, ne sera pas suivi au criminel à la suite de l’enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC).
Denis Lavoie avait fait les manchettes à la suite de la perquisition de l’UPAC à l’hôtel de ville de Chambly en février 2019.
L’ancien maire était poursuivi pour des accusations criminelles d’abus de confiance et d’entrave à la justice, mais la juge a décidé d’abandonner les charges qui pesaient sur lui. On lui reprochait de s’être ingéré dans les fonctions de la cour municipale de Chambly concernant le dossier du renouvellement du mandat de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent. Des actions maladroites, selon la juge, ont été commises, mais elles ne prouvent pas les intentions criminelles. La Couronne a quelques semaines pour faire appel de la décision.
Les événements
Quelques heures après la mise sous tutelle de la Ville de Chambly par le gouvernement, l’UPAC menait des perquisitions à l’hôtel de ville, au garage municipal ainsi que dans des bureaux administratifs de la ville.
En avril 2019, M. Lavoie démissionnait. Il était visé par 45 manquements déontologiques par la Commission municipale du Québec (CMQ), notamment pour avoir facturé des milliers de dollars de dépenses personnelles à la Ville, pour des actes d’intimidation et pour de l’ingérence dans la délivrance de permis.
En 2021, l’ancien maire évite un procès en acceptant sans réserve une Action en déclaration d’inhabilité intentée contre lui par la CMQ, et se désiste également des procédures de contestation qu’il avait entreprises contre la Commission municipale du Québec. Il acceptait ainsi, pour une période de cinq ans, de ne plus être un élu municipal.
En mars 2023, il était arrêté par l’UPAC et libéré dans la journée sous promesse de comparaître au palais de justice de Longueuil. La juge met ainsi un terme à ces accusations. M. Lavoie, qui a été maire de Chambly de 2005 à 2019, a connu un règne controversé.