Le bassin en bateau

Le Bassin de Chambly offre un panorama apprécié de beaucoup, spécialement lorsque le soleil est au rendez-vous. Mais qu’en est-il lorsqu’on prend le bateau pour y voir de plus près.

Le temps parait clément, l’eau est calme, le soleil cogne. Des conditions idéales pour une balade en bateau. Le rendez-vous est pris au seul locateur de bateaux sur le Bassin de Chambly où un ponton (une embarcation de forme carrée) pouvant accueillir neuf personnes nous attend.

Afin de profiter du parcours sans se précipiter, une heure de navigation semble être la bonne durée.

« Le civisme est de mise sur les plans d’eau, notamment en modérant sa vitesse. »

Arrivés sur le quai, c’est le capitaine Philips qui nous accueille. En ce samedi après-midi, à première vue, nous ne sommes pas les premiers à avoir eu l’idée de nous promener sur l’eau. À peine partis, nous voyons arriver à tribord (à notre droite) un groupe de jeunes filer sur un bateau à moteur, les enceintes à pleine puissance sur de la musique électrique.

Rencontre avec la nature

Une fois les premières encablures effectuées, les embarcations individuelles sont déjà loin. Et là, s’affiche un visage moins connu de la rue Martel. Des berges nourries d’arbres et de verdure avec sur un deuxième plan des maisons de luxe.

Un peu plus loin, nous arrivons à Carignan. Plus précisément à l’île Demers. Les quais au bord de l’eau font face à de superbes demeures et, ça et là, des jeunes s’amusent. « C’est un très bon coin pour pêcher, précise le capitaine Philips. On a beaucoup de poissons par ici. »

Nous quittons peu à peu le Bassin de Chambly en arrivant à l’île Goyer. Tout à coup, un bateau à moteur nous croise à une vitesse très soutenue. Notre ponton tangue et, bien que cela soit plus drôle plutôt que dangereux, cet épisode nous rappelle que le civisme est de mise sur les plans d’eau, notamment en modérant sa vitesse.

L’Acadie, tranquille

Arrivés au bout de l’île Goyer, nous prenons à babord (à gauche) pour emprunter la rivière L’Acadie. L’eau change subitement de couleur pour un marron clair. Le capitaine l’explique. « C’est à cause de la terre des champs qui provient d’un secteur un peu plus lointain. »

On retrouve le calme, surtout des embarcations à pagaies et des canards. Après quelques minutes, on aperçoit une forêt qui pourrait penser qu’elle n’a jamais été touchée par l’homme. « Ce sont bien des terrains privés, poursuit le capitaine Philips. D’ailleurs, on voit un panneau Terrain à vendre. » Installé à proximité, un homme regarde le paysage sur son fauteuil. « Le prix est de 1,2 millions $. »

En faisant demi-tour, nous apercevons une cinquantaine de bernaches qui se rassemblent, loin de toute agitation. Pour finir notre heure, nous rentrons en ligne droite vers notre point de départ en allant un peu plus vite tout en respectant les autres usagers du bassin.

Au bout d’une heure passée sur l’eau, nous avons pu apprécier la beauté de la région et compris quels sont les enjeux liés aux comportements des navires sur le bassin.