Réseau de la santé

Le réseau de la santé sera en grève le 6 novembre

Le Front commun a confirmé avoir officiellement obtenu un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI). En moyenne, les membres des organisations se sont prononcés à 95 % en faveur du mandat.

Malgré les grèves à prévoir, les travailleurs du réseau de la santé sont tenus à une loi assurant le maintien des services essentiels. Selon le type de services, un pourcentage de temps est autorisé pour que les travailleurs rejoignent les piquets de grève. Le temps de piquetage permis peut aller jusqu’à 50 % d’une journée. « Par exemple, en imagerie médicale, on pourrait voir le nombre de rendez-vous diminuer lors d’une journée de grève », décrit Michaël Rocheleau, responsable national pour le Syndicat de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) – CISSS de la Montérégie-Centre. Dans un tel cas, les gestionnaires pourraient en informer le patient d’avance afin que celui-ci ne se déplace pas pour rien. « Advenant que les gestionnaires ne fassent pas cette organisation de l’horaire, des patients pourraient être pris pour revirer de bord », ajoute le responsable syndical. 

Une première date

Le Front commun prévoit une première journée de grève le 6 novembre, selon les informations colligées par le Journal de Chambly. C’est un « effet crescendo » dont parle Michaël Rocheleau. Trois grèves potentielles à durée progressive pourraient avoir lieu avant d’en arriver à la GGI. « Ce sont comme des avertissements que l’on donne au gouvernement pendant que l’on continue de négocier », prévoit-il.

» Des patients pourraient être pris pour revirer de bord. » – Michaël Rocheleau

Aucune avancée

Les négociations entre le gouvernement et les travailleurs de la fonction publique sont en situation d’impasse. Michaël Rocheleau souligne qu’à la table des négociations, « il n’y a pas d’avancée significative. On vit un certain découragement. On souhaite des propositions qui ont plus de tonus », complète-t-il.

Le Front commun est constitué de l’APTS, de la Centrale des syndicats du Québec, de la Confédération des syndicats nationaux et de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec. Le contingent englobe environ 420 000 travailleurs des réseaux de la santé et de l’éducation.