Marieville : prévenir l’exploitation financière des aînés

Le 26 novembre, une conférence sur l’exploitation financière des aînés se déroulera au Club FADOQ de Marieville. Le journal se penche sur le problème avec le Mouvement Desjardins de Rouville, qui en offre le contenu.

Cette exploitation financière a plusieurs visages. Chantage affectif, arnaque amoureuse, usage abusif d’une procuration, utilisation inappropriée de cartes de paiement, signature sous pression et vol de biens ou d’argent sont les éléments énumérés par Mathieu Paradis, porte-parole de la Caisse Desjardins de Rouville.

Il rapporte que ce type d’abus touche particulièrement les personnes aînées, qui peuvent être plus vulnérables ou susceptibles de demander de l’aide pour gérer leur argent et leurs biens.

Plusieurs sources

M. Paradis soutient que l’exploitation financière des aînés peut provenir de diverses sources, y compris des membres de la famille, des amis, des voisins, des soignants ou encore des fraudeurs inconnus. « Une grande proportion des victimes d’abus financier connaît la personne qui commet cet abus », précise-t-il toutefois. Il cible enfants ou petits-enfants, conjoints ou ex-conjoints et membres de la fratrie. « Peu importe qui perpétue les abus, les personnes qui en sont victimes devraient dénoncer et se faire accompagner dans leurs démarches », ajoute-t-il.

Prévenir l’exploitation

Le porte-parole rappelle l’importance de sensibiliser les aînés et leurs proches aux signes d’abus financier. Les aînés doivent être encouragés à protéger leurs informations personnelles et financières, à ne pas prêter leurs cartes de crédit ou de débit, et à être prudents lorsqu’ils reçoivent des appels ou des courriels non sollicités. Les personnes devraient se méfier si elles constatent des transferts ou des retraits inexpliqués dans leurs relevés, la disparition de biens ou d’argent, ou qu’elles sentent que quelqu’un insiste pour obtenir un prêt. De plus, lorsque les personnes bénéficient d’un réseau social adéquat et stimulant, d’un environnement physique et psychosocial sain et sécuritaire, et d’un milieu de vie exempt d’âgisme et d’exclusion sociale, les risques d’exploitation sont diminués. Une personne qui serait victime d’abus, ou qui a un doute, peut aussi en parler à son conseiller financier ou à un employé de la Caisse Desjardins afin d’être accompagnée ou si elle souhaite adopter des pratiques préventives efficaces.

Sentiment de honte

M. Paradis mentionne que les aînés victimes d’exploitation financière peuvent ressentir de la honte, de la culpabilité, de la peur et de l’anxiété. Ils peuvent également subir des pertes financières importantes, ce qui peut affecter leur qualité de vie et leur capacité à subvenir à leurs besoins essentiels. Ils se sentent embarrassés ou honteux, ou encore ne voulaient pas mettre la personne qui abuse dans l’embarras.