Ouverture de la centième SQDC à Richelieu

La Société québécoise du cannabis (SQDC) ouvre sa centième succursale, à Richelieu, secteur qui n’était pas bien desservi, selon ce que révèle l’entité gouvernementale. 

« On est assez bien accueillis en général à travers le Québec. Beaucoup de travail a été fait au niveau de l’acceptabilité sociale », mentionne Alexander Bove, directeur de l’immobilier à la SQDC.

En octobre 2018 entrait en vigueur la loi du gouvernement fédéral sur le cannabis, légalisant pour de bon cette substance auparavant criminalisée. Les 12 SQDC initiales ouvraient alors leurs portes. « On était peut-être moins acceptés en 2018. On faisait plus face à des villes réticentes à nous recevoir », confie M. Bove.

Chu Anh Pham, conseillère en affaires publiques et porte-parole à la SQDC, identifie qu’un travail de sensibilisation demeure à faire. « On est là pour promouvoir une consommation responsable du cannabis. On veut que les consommateurs se sentent à l’aise de venir sans se faire juger », exprime la porte-parole.

Marché illégal

La SQDC cherche notamment à contrer le marche illégal. Elle est présente dans toutes les régions du Québec et détient plus de 60 % des parts de marché du cannabis. « Il y a un travail de conscientisation que l’on souhaite faire pour amener ceux qui consomment sur le marché illégal à venir à nous », affirme Mme Pham.  La SQDC dessert une clientèle de 21 ans et plus. « Les jeunes du secondaire, ou même du cégep, officiellement, on ne peut pas les desservir », nuance la porte-parole. 

Produit sécuritaire

Chu Anh Pham parle d’un produit « contrôlé, sécuritaire et vérifié » qui répond à des normes précises. « Dans la rue, tu auras peut-être des prix avantageux ou un produit que tu ne retrouves pas ici. Mais c’est aussi à tes risques et périls », établit-elle.

Alban Troja, directeur des opérations à la SQDC, explique que Santé Canada travaille directement avec des fournisseurs pour produire le cannabis, qui sera ensuite commercialisé par la SQDC.

Auparavant, l’entreprise faisait affaire avec peu de producteurs. Désormais, ils sont nombreux et diversifiés. Environ 450 produits font partie de l’offre à Richelieu, pour plus d’une quarantaine de producteurs. 

Lutter contre la dépendance

Tous les profits de la SQDC sont versés dans le Fonds de lutte contre les dépendances, dont la gestion est assurée par le ministère des Finances du Québec, et sont destinés notamment à la recherche et à la prévention des méfaits liés au cannabis.

Pour l’exercice financier 2023-2024, la SQDC y a versé 258,8 M$, 104,1 M$ provenant de son résultat net global et 157,7 M$ provenant des revenus fiscaux tirés de son exploitation sous forme de taxes à la consommation et d’accise au Québec. La SQDC a réalisé des ventes totalisant 662,1 M$, correspondant à 122 478 kg de cannabis vendus.