Première tenue de la Journée arc-en-ciel
Le 30 janvier dernier se tenait la première Journée arc-en-ciel du milieu communautaire de la Montérégie en soutien à la communauté LGBT+. Ce sont plus de 150 organismes montérégiens qui ont participé à la formation Soyons allié-e-s! du JAG à l’occasion de cette journée.
Les Corporations de développement communautaire (CDC) et la Table régionale des organismes communautaires Montérégie (TROCM), en collaboration avec le JAG, l’organisme LGBT+ desservant la Montérégie, organisaient une journée de formation virtuelle pour promouvoir l’inclusion au sein des organismes communautaires de la région.
« On voulait y aller dans une perspective d’éducation populaire en offrant la formation Soyons alié-e-s! du JAG. Avec plus de 150 organismes participants, on peut vraiment dire que la Montérégie était arc-en-ciel aujourd’hui! » annonçait fièrement Simon Proulx, le directeur général de la CDC des Maskoutains et l’un des instigateurs de l’initiative.
Contexte et enjeux
Selon M. Proulx, les CDC de la Montérégie ainsi que la TROCM ont adhéré à l’idée sans hésiter. « On était tous très outrés de la montée de la haine à l’égard des communautés LGBT+ lors de récents évènements. »
Il mentionne aussi le souci du milieu communautaire de se prononcer de manière claire quant à leur position d’allié. Notamment, puisqu’un seul organisme LGBT+, le JAG, dessert le vaste territoire de la Montérégie, les CDC ainsi que la TROCM jugeaient primordial de porter des actions concrètes de solidarité.
Le Chamblyen à la direction générale du JAG, Dominique Théberge, dénonce le sous-financement dont est victime l’organisme. « Le JAG a 25 ans d’existence. On a les compétences nécessaires pour remplir notre mandat sur tout le territoire, [mais on] manque de ressources. »
Selon M. Théberge, le besoin est urgent. « En 2023, on a vécu une explosion des demandes pour le soutien individuel. » L’organisme doit maintenant recourir à une liste d’attente de plusieurs mois, chose qu’elle n’avait jamais faite auparavant. Il s’agit aussi de la hausse de cas graves qui inquiète l’organisme. « On a reçu beaucoup de personnes en idéalisation suicidaire. Avec la montée de la violence, ils se disent qu’ils vont aider la société en mettant fin à leurs jours. »
Montée de la haine
M. Théberge qualifie l’année 2023 comme « infernale » pour les causes LGBT+. En faisant référence aux manifestations de l’automne dernier sur les questions d’identité de genres, sur les retards concernant le changement de mention de genre à l’état civil et à d’autres évènements nationaux et internationaux, il convient que la « Montérégie a été particulièrement touchée au Québec.»
Notamment, avec les opposants à l’heure du conte de la drag queen Barbada, à Sainte-Catherine et la haine exprimée à l’égard de l’enseignant non binaire Mx Martine, à Richelieu.