Douze jours de sensibilisation aux violences faites aux femmes

Savoir repérer le mal

La Maison Simonne-Monet-Chartrand se mobilise sur le terrain pendant douze jours pour informer le grand public au sujet des violences faites aux femmes. Un malheur qui pourrait bien être plus répandu qu’il n’y parait.

Les dates ne sont pas choisies au hasard. Durant douze jours, la Maison Simonne-Monet-Chartrand sillonne le terrain à Chambly pour alerter le grand public au sujet des violences faites aux femmes. Du 25 novembre au 6 décembre, plusieurs intervenants de l’association rencontreront des adultes, des collègues et même des jeunes pour les informer.

Des signes

« Le 6 décembre est la commémoration de la tuerie de Polytechnique à Montréal, rappelle Josée Gauthier, coordonatrice au service clinique. Quatorze personnes ont été tuées car elles étaient des femmes. Nous commémorons cela pendant douze jours, correspondant aux douze signes qui peuvent indiquer qu’une femme est victime de violence. »

Une collègue de travail qui ne peut jamais venir en 5 à 7 malgré elle, une épouse qui ne souhaite pas rentrer chez elle le soir ou bien encore l’angoisse des vacances. Tels sont les symptômes qui pourraient trahir des violences physiques ou psychologiques. « La violence aux femmes peut se dissimuler partout, poursuit la coordinatrice. Notre rôle est de créer un maximum de sentinelles afin de repérer les victimes. Lorsqu’un féminicide se produit, on entend souvent les voisins dire qu’ils ne se l’imaginaient pas. »

L’opération est menée en concertation avec la Régie intemunicipale de police de Richelieu Saint-Laurent. Les membres de la Maison Simonne-Monet-Chartrand se rendent même à l’école secondaire de Chambly. Josée Gauthier en explique les raisons. « On veut sensibiliser les adolescents car c’est là que les relations amoureuses commencent. Aussi, les phénomènes d’intimidation et d’harcèlement s’accentuent. De plus, on ne sait pas ce que ces jeunes vivent à la maison. Leur mère peut être aussi une victime. Cela touche tous les milieux sans distinction. »

Janvier plus compliqué

À l’approche des Fêtes, la coordinatrice s’attend à une période un peu plus calme concernant la fréquentation de la Maison Simonne-Monet-Chartrand. « Il est vrai que la période de Noël peut être un peu plus tranquille. Il est difficile pour une victime de quitter le domicile pendant les Fêtes car tout le monde est heureux. Mais la période devient plus difficile en général en janvier. »