Toujours dans l’attente de la subvention de 570 000 $

L’Entraide Plus attend toujours la subvention d’environ 570 000 $ que lui avait consentie Ottawa afin d’offrir les services dont ont besoin des aînés sur le territoire.

Sylvie Blanchard, directrice générale (DG) de l’organisme L’Entraide Plus de Chambly, a reçu une mauvaise surprise alors qu’Ottawa s’est rétracté sur une subvention d’environ 570 000 $ préalablement approuvée.

En mars dernier, elle avait reçu l’avis d’approbation conditionnelle du financement d’Ottawa. L’enveloppe provenait de l’initiative fédérale « Bien vieillir chez soi ». Le projet qu’elle propose aurait permis d’offrir de menus travaux à divers domiciles d’aînés de la région.

Or, à la fin du mois de mai, la situation a été renversée. Sylvie Blanchard a constaté que son organisme, comme d’autres, devait obtenir l’autorisation préalable du gouvernement du Québec avant de pouvoir conclure une entente de financement avec le gouvernement du Canada. Ottawa n’est plus « en mesure de donner suite à votre demande de financement », avait lu la DG.

Rencontre avec le député

Sylvie Blanchard a participé à une conférence téléphonique, la semaine dernière à ce sujet, avec le député de Chambly et ministre à la Coalition avenir Québec (CAQ), Jean-François Roberge. Sonia Bélanger, ministre responsable des Aînés, y était également. « C’est une malheureuse erreur du gouvernement fédéral, qui n’était pas dans son droit de lancer l’appel d’offres de faire préparer des dossiers comme celui de L’Entraide Plus, alors qu’il n’a pas fait le minimum pour s’entendre avec le gouvernement du Québec pour l’attribution des sommes », cible Jean-François Roberge.

Le politicien mentionne que son gouvernement travaille à « réparer cette erreur ». Un protocole d’entente a été envoyé à Ottawa afin qu’il déploie son programme. « Tout est écrit. Tout est facile. Y a qu’à signer et à nous le retourner. La balle est dans leur camp », affirme M. Roberge.

Protocoles fréquents

Il ajoute que ce type de protocole est chose fréquente entre Québec et Ottawa. « Honnêtement, c’est incompréhensible. Je pense qu’il y a eu un problème de changement de ministre au fédéral dans ce dossier. Il y a eu un cafouillage menant à ces événements malheureux. Il faut corriger », explique Jean-François Roberge à savoir pourquoi, dans ce cas, la marche habituelle n’a pas été suivie.

Il est optimiste quant à la collaboration d’Ottawa. Les 570 000 $ seraient alors débloqués pour L’Entraide Plus, confirme Jean-François Roberge. « J’ai senti qu’il y avait un réel soutien venant de M. Roberge et Mme Bélanger », exprime de son côté Sylvie Blanchard à l’issue de sa rencontre. 

Déjà prête

La DG de L’Entraide Plus avait entamé les démarches afin d’accueillir le projet de menus travaux à domicile. Les bureaux de l’organisme qu’elle dirige ont d’ailleurs pris de l’expansion depuis le rez-de-chaussée jusqu’au premier étage. La personne en charge du projet a été embauchée. Elle attend de son côté que s’ouvrent les valves.

« J’ai la main sur le break à bras. Je ne ferai que le relâcher dès que la subvention arrive pour mettre en place ce beau projet », assure Sylvie Blanchard. En attendant, ce sont des aînés qui ne peuvent recevoir l’aide afin, notamment, d’installer une poignée de porte, de changer une ampoule ou de fixer une tringle de douche à leur domicile.