La Fédération de l’UPA de la Montérégie réclame une réduction des délais

La Fédération de l’UPA de la Montérégie réclame une réduction des délais de dépistage de la COVID-19 pour les travailleurs étrangers.

« Ça a assez duré! L’attente des résultats des tests de dépistage de la COVID-19 pour nos travailleurs étrangers faut que ça cesse. L’autonomie alimentaire des Québécois en dépend », clame Jérémie Letellier, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie.

Le climat est propice avec un printemps hâtif, les travailleurs étrangers temporaires (TET) ont commencé à arriver, mais les résultats des tests de dépistage de la COVID-19 retardent indûment l’entrée des travailleurs dans les champs. Les sources de stress deviennent de plus en plus nombreuses et inhumaines pour les producteurs agricoles et leurs travailleurs. Les TET ont l’obligation de passer un test au 10e jour de leur quarantaine afin d’obtenir, avant le 14e jour, un résultat négatif leur permettant de travailler.

« Le fédéral a conclu une entente avec une seule compagnie pour faire les tests. Elle est située en Ontario, la province la plus touchée par le virus en ce moment. Certains de mes travailleurs déjà arrivés ont attendu leurs résultats plus de 17 jours avant de pouvoir travailler. Le temps d’attente est beaucoup trop long. Nous sommes seulement au début de l’arrivée de nos travailleurs, qu’en sera-t-il lorsque l’ensemble des travailleurs arriveront au Québec? Il faut réduire les délais d’attente afin qu’ils soient sortis de leur quarantaine après 14 jours, autant pour eux que pour tous les travaux au champ qui ne peuvent pas attendre », mentionne Jean-Claude Guérin, président du Syndicat de l’UPA Jardins-de-Napierville.

Les producteurs de la Montérégie sont prêts à collaborer et comprennent la légitimité des mesures de contrôle mises en place par le gouvernement canadien. Mais il faut que les autorités livrent la marchandise et rendent accessibles rapidement les résultats des tests de dépistage de la COVID-19 pour permettre au TET de travailler immédiatement après la fin de leur quarantaine obligatoire. C’est notre sécurité alimentaire qui est en jeu.

Pourtant, des représentations ont été effectuées il y a plusieurs semaines par l’Union des producteurs agricoles (UPA), l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ) et la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME) pour demander aux gouvernements du Canada et du Québec de tout mettre en œuvre pour permettre aux TET d’être prêts à travailler au lendemain de leur quarantaine, c’est-à-dire au 15e jour suivant leur arrivée. Le gouvernement fédéral n’a toujours pas résolu cette problématique.

La Fédération de l’UPA de la Montérégie demande aux deux paliers de gouvernement de travailler à trouver une solution immédiate pour corriger la situation. Au Québec, il y a urgence d’agir. Les producteurs agricoles qui rencontrent des problématiques sont invités à faire des pressions auprès de leur député fédéral.