La vaccination générale peut commencer au Québec
Tout le monde attendait ce moment depuis plus d’un an. Le gouvernement du Québec a dévoilé, jeudi, le calendrier afin de permettre, au plus tard le 24 juin, à toutes les personnes qui souhaitent être vaccinées de l’être.
En conférence de presse à Québec, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a fait le point sur le déroulement de la campagne de vaccination contre la COVID-19 dans la province. Il était accompagné du directeur national de la santé publique de la province, le Dr Horacio Arruda, et du directeur de la campagne de vaccination contre la COVID-19 au Québec, Daniel Paré. Le ministre a présenté le plan de la province afin d’encadrer la vaccination de la population générale.
« C’est une belle journée. Le ciel commence à se dégager. On attendait tous ce jour », s’est réjoui M. Dubé.
En Montérégie
« L’ouverture de la vaccination à toute la population est une excellente nouvelle qui était très attendue. L’autre bonne nouvelle, c’est que les nouveaux cas et les hospitalisations diminuent depuis la mi-avril en Montérégie. J’invite tous les adultes qui n’ont pas encore été vaccinés à prendre rendez-vous et à continuer de respecter les mesures sanitaires. Il est encore trop tôt pour relâcher notre vigilance, car le virus circule toujours, notamment dans les milieux de travail et dans les écoles, et les mesures de distanciation physique sont efficaces pour diminuer la transmission de la maladie », fait valoir Dre Julie Loslier, directrice de santé publique de la Montérégie.
Actuellement, quelque 458 418 Montérégiens ont déjà été vaccinés contre la COVID.
Un calendrier par tranche d’âge
M. Dubé a indiqué que le réseau mis en place pour la vaccination était prêt pour cette étape. Depuis le 30 avril, les personnes de 50 à 59 ans peuvent prendre un rendez-vous. « Ensuite, on va proposer des rendez-vous aux personnes par tranche de cinq ans, tous les deux jours. On parle de l’âge, pas de l’année de naissance. »
Ainsi, le 3 mai, c’était au tour des personnes ayant entre 45 et 49 ans; le 5 mai, les 40 à 44 ans; le 7 mai, les 35 à 39 ans; le 10 mai, de 30 à 34 ans; le 12 mai, de 25 à 29 ans et le 14 mai, les 18 à 24 ans.
Actuellement, 12 000 vaccinateurs sont mobilisés pour répondre à la demande. Cependant, le ministre de la Santé a précisé que les personnes qui veulent être formées sont encore les bienvenues.
« Avec les livraisons que l’on recevra en mai et en juin, on pourra donner une première dose à tous les adultes qui le souhaitent. On va réaliser notre objectif du 24 juin, il n’y a plus aucun doute », a certifié M. Legault.
Le gouvernement s’attend à ce que les Québécois soient au rendez-vous, car les doses de vaccins le seront. « En mai, nous recevrons 450 000 doses de Pfizer chaque semaine. La semaine prochaine, nous recevrons 67 000 doses des vaccins Johnson & Johnson (qui ne nécessite qu’une seule dose). Pour ce dernier, nous sommes toujours dans l’attente des autorisations du Comité d’immunisation du Québec pour l’utiliser. Aujourd’hui et demain, nous recevrons 130 000 doses du vaccin Moderna et 230 000 pour le 10 mai. Nous n’avons aucune prévision d’arrivage pour l’instant du vaccin AstraZeneca », d’indiquer M. Paré.
Les vaccins d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson ne devraient pas être administrés aux personnes de moins de 45 ans. D’autre part, les personnes de 45 ans et plus ne seront pas obligées de l’accepter.
Vaccination scolaire
Pour le public âgé entre 16 et 18 ans, une intervention en milieu scolaire est envisagée, mais elle n’a pas encore été programmée.
Le procédé d’administration de la deuxième dose suivra le processus mis en place pour la première dose en commençant par la vaccination des résidants de CHSLD et des RPA. Le ministre de la Santé a laissé entendre qu’une preuve de vaccination électronique était envisagée. Aujourd’hui, un document papier est donné à chaque personne après son vaccin, où figure la date à laquelle sera administrée la deuxième dose.
Les périodes de vaccination bientôt destinées aux personnes majoritairement sur le marché du travail devraient être allongées chaque jour et proposées en fin de semaine. Une vaccination au volant de sa voiture est aussi envisagée afin d’accélérer encore plus le processus. Des annonces seront faites à ce sujet la semaine prochaine. Enfin, devant la hausse inquiétante des cas, Québec impose les mesures d’urgence sur une importante partie du Bas-Saint-Laurent dès le premier mai. Les écoles primaires resteront ouvertes.
Les gens doivent prendre rendez-vous sur Clis Santé. Ceux qui n’ont pas accès à Internet ou qui éprouvent des difficultés à l’utiliser peuvent composer le 1 877 644-4545 pour recevoir du soutien.