Le centre de vaccination de Chambly

Chambly a son centre de vaccination bien à elle depuis le 15 mars. Le Journal de Chambly y a fait une visite guidée, accompagné de certains des principaux acteurs des lieux.

En prémisse, Chambly n’avait pas été identifiée pour avoir son centre permettant d’administrer le vaccin. « On a fait une analyse avec la santé publique afin de regarder où nous devions installer nos sites de proximité pour être plus près de la clientèle qui est plus éloignée de nos sites au Quartier DIX30 ou à Saint-Jean-sur-Richelieu. La clientèle âgée ou vulnérable est moins encline à faire de la distance. On a fait une analyse de la clientèle et nous avons déterminé que Chambly était un site qui allait chercher cette clientèle. Les sites de proximité sont de plus petits sites, mais ils permettent d’éviter de trop grands déplacements », évoque en préambule Karine Sauvé, directrice de la vaccination pour le CISSS Montérégie-Centre.

Le lieu permet une capacité vaccinale de 400 personnes quotidiennement. Le roulement s’y approche, à 350 personnes par jour. Au moment d’écrire ces lignes, la clinique avait ouvert ses portes à trois reprises, pour environ 1 000 personnes vaccinées. Pour ce faire, 22 travailleurs de différents quarts sont requis : agent de sécurité, évaluateurs, vaccinateurs, chefs de service, etc. Il en va de même pour le centre de vaccination de Saint-Césaire, étant donné que les volumes sont semblables.

23 – C’est le nombre de professions différentes autorisées à administrer le vaccin.

À la visite du journal, les gestionnaires étaient en attente de vaccins. « Le Ministère nous avise combien de doses de Pfizer, de Moderna, de COVISHIELD, etc. nous recevrons. On ouvre par la suite des plages en conséquence et on essaie de distribuer en fonction de la population dans chacune des villes. On s’organise pour faire une rotation des sites et on y va en moyenne deux fois par semaine dans chacun de ceux-ci », met en perspective la directrice de la vaccination.
Sur place, concernant la prise de rendez-vous qui passe principalement par Internet, les gestionnaires parlent « d’enjeu pour certaines personnages âgées pour le Web. Nous avons pour eux une ligne téléphonique bien organisée pour aider ceux qui ont une moins grande facilité avec le numérique. Peu de gens se sont présentés sans rendez-vous. Nos agents de sécurité ou nos commis à l’accueil sont en mesure de les aider et de les diriger aux bons endroits », met de l’avant Chantale Ménard, chef de sites de proximité et équipes mobiles du CISSS de la Montérégie-Centre.

Vaccin AstraZeneca

Le vaccin d’AstraZeneca a semé la controverse alors que des cas de thrombose veineuse cérébrale seraient apparus à la suite de certaines doses. « Les gens questionnent à savoir s’il est aussi sécuritaire, quels sont les effets secondaires, s’il est aussi efficace. Les infirmières présentes les informent et répondent à leurs questions. Il est à noter que les gens ne sont pas obligés de se faire vacciner, mais ils n’ont pas le choix du vaccin, en ce sens que quand ils se présentent, ils reçoivent le vaccin que nous avons. S’ils le refusent, ils doivent prendre un autre rendez-vous et doivent revenir, mais on ne peut prédire la sorte de vaccin que nous aurons », indiquent de concert Mme Sauvé et Mme Ménard.

Pour être conservé, le vaccin de Pfizer a ses normes thermales. « Il n’est pas nécessaire d’avoir un congélateur à – 80 degrés à Chambly, car les vaccins sont livrés congelés (sur glace sèche) le matin même de la vaccination. Pour la journée, nous utilisons un réfrigérateur à vaccins sur place ainsi que des glacières et des accumulateurs de froid. Tous les vaccins Pfizer sont administrés le jour même », déclare Chantal Vallée, directrice adjointe des communications du CISSS de la Montérégie-Centre.

Avant d’être vaccinés, les usagers passent au stand d’évaluation pour que leur consentement soit recueilli afin de passer à l’action. Infirmiers, médecins, sages-femmes, inhalos et pharmaciens sont les cinq professionnels qui sont en mesure d’obtenir lesdits consentements. Le gouvernement permet à 23 professions différentes de procéder à la vaccination.

Après avoir reçu une première dose, les usagers devront se présenter une seconde fois, 16 semaines plus tard. Le deuxième rendez-vous est donné immédiatement sur place. « Seuls les gens ayant contracté la maladie, qui ont testé positif à la COVID-19 ou qui auront reçu le vaccin de Johnson & Johnson ne recevront qu’une seule dose », rappellent les gestionnaires.

Un client respectant l’heure de son rendez-vous passerait, en tout et pour tout, une trentaine de minutes dans le centre de vaccination. Quelques réactions mineures ont été notées jusqu’à maintenant, mais rien d’inusité. Une salle d’urgence est déployée sur place si un usager souhaitait se faire vacciner étendu, s’il craignait de perdre connaissance ou s’il nécessitait une intervention demandant un équipement requis.

Depuis que la clinique fonctionne, aucune personne en défaveur du vaccin ne s’est présentée pour manifester son désaccord.