Vaccination : nos pharmaciens seront prêts
Les pharmaciens de chez nous se disent déjà prêts pour la vaccination de masse contre la COVID-19, qui commencera en pharmacie à Montréal dès le 15 mars.
Chez Familiprix, à Chambly, on s’est déjà porté volontaire. « Nous nous sommes manifestés auprès de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) pour vacciner », nous confie Marc-Étienne Cloutier, pharmacien et copropriétaire de la pharmacie. « Nous étions déjà bien rodés lorsque nous avons procédé à la vaccination de plus de 600 personnes contre l’influenza à l’automne.
« On reçoit 30 appels par jour de gens qui veulent déjà prendre rendez-vous. » – Marc-Étienne Cloutier
Pour la COVID-19, ce sera très semblable. Notre équipe demeure prête pour vacciner et tous nos pharmaciens ici sont formés et prêts à le faire. Nous avons aussi une infirmière, du personnel, et les locaux adéquats. Nous sommes très bien équipés en termes de logistique et attendons maintenant les prochaines directives. » La clientèle de la pharmacie aurait déjà manifesté beaucoup d’intérêt aux propriétaires. « On reçoit 30 appels par jour de gens qui veulent déjà prendre rendez-vous. Malheureusement, on n’est pas encore en mesure de le leur en donner. Je pense que cela se fera au moyen de la plateforme Clic Santé, de toute façon. »
Quel vaccin?
M. Cloutier nous explique qu’il est trop tôt pour savoir lequel des vaccins homologués sa pharmacie recevra, ni combien de doses. On pourrait toutefois privilégier Moderna en pharmacie, puisqu’il est plus facile à transporter et à entreposer. Notons que Pfizer-BioNtech requiert une congélation extrême, qui peut difficilement être assurée avec l’équipement dont disposent les pharmaciens.
« Nous regardons et suivons les études », entame M. Cloutier. « D’une manière ultime, ce sera le gouvernement du Québec qui prendra la décision de permettre que l’on administre le vaccin AstraZeneca aux personnes de 65 ans et plus. En tant que pharmaciens, nous n’aurons pas d’autre choix que de nous y tenir. »
Rappelons que bien que mise en doute auparavant, l’efficacité du vaccin AstraZeneca a été reconnue et qu’il a été approuvé au même titre que Moderna et Pfizer-BioNTech. Lors du point de presse du 3 mars dernier, le gouvernement et la Direction de la santé publique ont réitéré que « nous n’avons pas le luxe » de pouvoir faire les difficiles.
Un début anticipé
Ce sont plus de 1400 pharmaciens propriétaires qui ont répondu présents à l’appel de l’AQPP, qui a conclu un accord avec le gouvernement afin de rendre le processus de vaccination de masse possible. S’il débute dans 350 pharmacies de l’île de Montréal, c’est parce que les variants du coronavirus sont davantage présents dans la métropole, selon ce qu’a expliqué le ministre Dubé. La stratégie aurait été devancée puisque le gouvernement comptait faire appel aux pharmacies au début du mois d’avril. Voyant la proportion de cas de variants augmenter, on a souhaité accéléré la cadence. L’objectif premier serait d’atteindre et de protéger davantage d’aînés vulnérables, visés en priorité par la campagne de vaccination.
Une prochaine question qui retiendra l’attention des Québécois dans ce dossier sera de savoir si l’idée d’un « passeport vaccinal » numérique sera éventuellement délivrée aux Québécois vaccinés, comme proposé par le gouvernement Legault.