Être inspirée par sa ville
L’artiste multidisciplinaire Stéphanie Verriest, en collaboration avec Intégration Compétences, invite les citoyens de la MRC de la Vallée-du-Richelieu à participer à des ateliers de création à Chambly et à Beloeil.
« L’objectif du projet est de se rencontrer et d’échanger ensemble sur notre identité en tant que citoyens d’une des villes de la MRC », explique la citoyenne d’origine belge ayant adopté le Québec depuis l’âge de 24 ans. Le résultat de ces échanges prendra la forme de créations artistiques qui seront exposées dans huit villes différentes de la Vallée-du-Richelieu, entre juillet et décembre.
« C’est un projet qui se veut inclusif, intergénérationnel et interculturel, marque Stéphanie Verriest en gras. La MRC est en train de changer de couleur tranquillement avec les gens issus de l’immigration. Il y a beaucoup d’aînés et de jeunes. C’est donc de représenter qui l’on est », soutient l’enseignante d’arts plastiques. Les participants n’ont pas besoin de prérequis en art pour s’inscrire.
Les citoyens de la MRC pourront participer à ces rencontres créatives et venir expérimenter des techniques artistiques (dessin, gravure, peinture) tout en discutant de leur sentiment d’appartenance au territoire de la MRC. « On va jaser de ce que l’on aime de notre municipalité, dans la MRC, nos lieux préférés, l’appartenance au territoire, ce qui nous rassemble », dépeint la citoyenne de Mont-Saint-Hilaire. C’est sans surprise que le mont Saint-Hilaire est son lieu inspiratoire de prédilection dans la MRC. Toutefois, en couple avec un Chamblyen, « sur le bord du bassin, le fort de Chambly, est aussi mon lieu préféré », exprime la femme de 43 ans, inspirée par la nature.
À Chambly, Stéphanie Verriest exposera le fruit de sa créativité dans les locaux d’Intégration compétences. À Carignan, ce sera à la Municipalité même.
L’art dans les écoles
Tous les enseignants ne sont pas à l’aise avec les arts plastiques. Chacun y laisse un peu la place qu’il veut, selon l’horaire, selon son confort. Est-ce que l’art a suffisamment de place dans le système scolaire? « Ça dépend des écoles. Il y a des écoles qui mettent vraiment l’art en valeur et qui mettent les budgets en conséquence. C’est inégal d’une école à l’autre », nuance l’enseignante.
À propos de Stéphanie Verriest
Formée en enseignement en Belgique et détentrice d’une maîtrise interdisciplinaire en art (Québec), elle partage son temps entre l’enseignement, la facilitation et la création artistique.
Elle explore l’art performance, la peinture, la gravure et la création audiovisuelle dans une approche interdisciplinaire.
Stéphanie Verriest infiltre l’espace public et privé par ses interventions artistiques. Elle effectue des prises de son et des prises de vue dans les lieux où elle intervient, en l’occurrence des environnements naturels et des espaces définis comme ateliers.
À l’aide de sa caméra, elle capte des images des corps présents en mouvement, puis transforme ces images en monotypes ou en gravures. Elle les transpose dans un espace contemplatif créé au moyen de gestes spontanés en jouant avec les couleurs.
En ce qui concerne l’aspect plastique de sa démarche, elle centre son attention sur les éléments suivants : les couleurs vibrantes et la complémentarité, le mouvement, la superposition et la répétition.
Quant à l’aspect réflexif de sa démarche, elle s’intéresse à la notion de présence attentive au geste créateur ainsi qu’à la reconnaissance de Soi à l’intérieur des pratiques exploratoires de la rencontre. Rencontre avec l’œuvre, l’autre et Soi.
Stéphanie Verriest crée également des projets de médiation culturelle en partenariat avec des municipalités, des entreprises et des organismes communautaires.
La quadragénaire participera à la Route des arts du Richelieu à Chambly, en juin et septembre.