Chambly soutient ses entreprises
La Ville de Chambly s’active pour la relance commerciale et communautaire, et dit regarder « vers l’avenir ».
Des subventions de plusieurs milliers de dollars ont été octroyées par la municipalité grâce au programme d’aide aux entreprises.
8 commerces subventionnés
Ce sont pas moins de huit commerces, dont trois restaurants en un mois, qui ont reçu une subvention de la Ville pour relancer leurs activités.
Le 14 avril dernier, les copropriétaires de La Croisée des chemins, Louis Monty-Tremblay et Dominique Théberge, ont ainsi obtenu une subvention de 10 000 $, qui pourrait leur permettre de centraliser leurs activités brassicoles en contribuant au projet d’aménagement d’un atelier de brassage artisanal à même leur établissement. Une semaine plus tôt, la Municipalité remettait un montant de 4 159,01 $ à Anik Cormier et Yves Pinet, copropriétaires de la microbrasserie Délires et Délices, pour financer l’amélioration, le chauffage et la végétalisation de sa terrasse. Au propriétaire du Bistro Le Vieux Bourgogne, Michel Beaudoin, c’est le montant de 5 549,73 $ qu’elle a versé, le 31 mars dernier, afin de lui permettre de réaliser des travaux de rénovation intérieure et de bonifier la terrasse de son restaurant. De l’affichage et un site Internet ont également été créés dans le but de promouvoir l’option des commandes pour emporter et d’expliquer les mesures sanitaires en vigueur.
« Nous regardons maintenant vers l’avenir, selon une perspective de retour à la normale et non pas de COVID (…) » – Alexandra Labbé
L’année dernière, un montant de 2 425,75 $ a été remis à Nicolas Bourgault, propriétaire de Bedondaine et Bedons ronds, pour financer l’agrandissement et la végétalisation de sa terrasse et l’achat de mobilier pour le musée de la bière. Kim Chaumont et Nancy Lemieux de chez Les d’Œufs copines avaient obtenu une subvention de 3 702,76 $ pour la réalisation de travaux de rénovation intérieure. L’École Danse ta Vie, Espace IDance et Viridi Café ont également chacune reçu une subvention de 10 000 $. Mais sur la base de quels critères est-ce que la Ville approuve chaque demande?
Les critères majeurs
Pour avoir accès à ce programme, les commerces devaient répondre à plusieurs exigences, dont celle d’œuvrer dans l’un des secteurs les plus affectés par la pandémie: la restauration, le commerce de détail, l’hébergement, l’amusement, le récréotourisme ou le divertissement. Ils devaient aussi avoir subi une perte de revenu d’un minimum de 15 % du chiffre d’affaires ou du bénéfice net identifié dans les états financiers, entre les années 2019 et 2020.
Ces critères ont récemment été modifiés pour inclure l’achat de mobilier intérieur ou extérieur, de l’étalage, de la mise en valeur de produits, de contenants réutilisables ou consignés, d’ustensiles, de pailles réutilisables pour la livraison, les commandes pour emporter, l’emballage réutilisable ou recyclage. Le verdissement des espaces de stationnement, la modernisation des équipements et dispositifs pour l’économie d’eau et d’énergie, celle des équipements électriques écoénergétiques et des modes de paiement sans papier, sont aussi considérés pour l’attribution d’une subvention dans le cadre du programme.
La Ville indique que l’enveloppe budgétaire de 300 000 $, qui est globalement consacrée au programme, est investie avec le souci d’encourager « des initiatives innovantes et durables ». Rappelons toutefois que l’un des huit récipiendaires, soit le restaurant Les d’Œufs copines, a mis la clé sous la porte, trois mois après avoir reçu sa subvention.
Soutenir aussi les organismes
Questionnée par le journal à savoir ce qui avait mené à l’octroi de ces aides aux entreprises privées plutôt qu’aux organismes, la mairesse de Chambly, Alexandra Labbé, a répondu qu’il ne s’agissait pas du tout de la même enveloppe. « Récemment, de l’aide aux entreprises privées, on ne pouvait pas en offrir. C’est un pouvoir qui nous a été accordé par le gouvernement pour la relance économique dans le cadre de la COVID. C’est vraiment sur un temps très limité, et une enveloppe n’empiétera pas sur une autre. Il s’agit donc d’une enveloppe indépendante de celle consacrée aux organismes », a réitéré Mme Labbé. « Les aides vont jusqu’à 10 000 $ par entreprise, selon des critères bien précis, incluant une perte de revenu. Ça n’a pas empêché l’aide offerte aux organismes qui, disons-le, ont fait face à beaucoup de défis, mais nous étions là pour les soutenir et les avons aidés. Nous regardons maintenant vers l’avenir, selon une perspective de retour à la normale et non pas de COVID, pour être sûrs d’avoir une aide financière ou une aide technique récurrente. » Rappelons que la semaine dernière, la Ville a annoncé que pour le milieu communautaire, elle procéderait à l’ébauche d’une nouvelle politique d’admissibilité et de soutien, attendue depuis longtemps par les organismes.