Des dépanneurs et épiceries encore en réflexion
VENTE. Des commerçants de la région ne ferment pas la porte à l’idée de l'Association des détaillants en alimentation (ADA) d’instaurer des points de vente où des clients pourront se servir de la bière en fût et de prolonger les heures pour la vente de
L'ADA travaille actuellement à faire entrer la bière en fût dans les épiceries et dépanneurs. Ce marché est en pleine expansion aux États-Unis. Au Québec, les commerçants aimeraient implanter des stations de remplissage de contenants d’une capacité de 1,92 litre.
Du côté du Metro Marché Collin, le propriétaire Robert Collin n’était pas au courant de la proposition lancée par l’ADA.
« J’ai vu d’autres choses, un stand d’huile d’olive en vrac à Québec. Aujourd’hui, tout le monde se cherche une différence. Je vais regarder ça », affirme M. Collin
Le propriétaire du dépanneur Simon & Simon de Chambly, Simon Semaan, n’était pas lui non plus au parfum de la proposition. Après une brève réflexion, il a jugé le projet non profitable pour l’instant, sans toutefois rejeté l’idée du revers de la main.
Opinion des microbrasseries
Le propriétaire de Bedondaine et Bedons Ronds, Nicolas Bourgault, croit que ce serait bien que les dépanneurs et les épiceries puissent vendre de la bière en fût. Toutefois, il croit que les consommateurs devront être informés qu’une telle bière doit être consommée rapidement.
« C’est la même chose qu’un pain frais de la boulangerie. Tu peux le manger le lendemain, mais ça ne sera jamais pareil que lorsqu’il vient de sortir du four », illustre-t-il.
Pour ce qui est de la deuxième demande de l’ADA pour pouvoir vendre de la bière jusqu’à 3h du matin, il n’en voit pas l’utilité. Il soutient que les consommateurs devraient être prévoyants.
Le copropriétaire de La Croisée des chemins, Louis Monty-Tremblay, ne partage pas la même opinion. Il considère que cela créerait une compétition aux bars et réduirait le nombre de personnes conduisant en état d’ébriété.
Pour ce qui est de la bière en fût dans les commerces d’alimentation, il pense que cela aurait pour effet d’offrir un rayonnement plus grand aux microbrasseries plus éloignées. À son avis, cela ne servirait toutefois pas d’outil de commercialisation aux microbrasseries locales qui offrent déjà ce service.
La copropriétaire de Délires et Délices, Anik Cormier, considère, pour sa part, qu’une étude de marché devrait être réalisée pour constater s’il y a une demande.