Une baisse de taxe de 2 %
Chambly est l’une des rares villes au Québec à pouvoir se payer le luxe de baisser la taxe résidentielle et la taxe agricole de ses résidants pour le compte de taxe municipale 2018. Cette affirmation n’est vrai qu’en excluant la taxe sur le ramassage des matière organique (imposée par la Communauté métropolitaine de Montréal) de 90 $. Pourquoi une si bonne santé financière?
« Il y a eu beaucoup de développement ces dernières années à Chambly. Cela nous a permis de diminuer notre dette ce qui implique une baisse de la taxation et une hausse de la valeur des propriétés. Tout cela, sans affecter la qualité des services », explique au Journal de Chambly Jean Roy, maire suppléant en l’absence du maire Denis Lavoie, en arrêt de travail depuis son élection en novembre.
Le maire suppléant affiche ce budget 2018 dans la « continuité » des budgets des dernières années.
En six ans, le taux d’endettement est passé de 0,23 à 0,17 cent par dollar et la dette est tombée de 30 à 16,5 millions de dollars.
« Cet exploit a été atteint grâce à une excellente gestion qui a permis de réduire la dette, de bonifier l’enrichissement collectif, de maintenir l’un des taux de taxation les plus bas dans la région tout en augmentant la valeur des propriétés », ajoute M. Roy.
Ce résultat aurait été différent sans le développement résidentiel de Chambly.
Une valeur qui triple
Une maison évaluée à 100 000 $ en 2000 a presque triplé sa valeur en 2018 avec une estimation de 283 221 $.
Cette même maison qui payait 2 339 $ de taxes foncières en 2017, avec une même évaluation qu’en 2018, paiera cette année 2 369 $. « Si la taxe foncière est plus élevée cette année c’est seulement en raison de la collecte des matières organiques qui ajoute à la facture 90 $ », mentionne M. Roy.
En effet, le coût par ménage de la collecte des ordures baisse comme pour le recyclage. La tarification pour l’eau reste cependant la même qu’en 2017.
D’ailleurs l’évolution des taux n’augmente dans aucune des catégories d’immeubles. Si le taux pour le résidentiel et les immeubles agricoles connaît une baisse, ce même taux stagne pour les immeubles de six logements et plus, pour l’industriel, pour le non résidentiel, pour les terrains vagues exclusifs.
Le développement à Chambly
L’un des facteurs fondamentaux qui expliquent en grande partie la santé financière de Chambly est l’accroissement de sa population. Le recensement de 2016 positionnait Chambly dans le peloton de tête des villes de la grande région métropolitaine de Montréal ayant connu les hausses de population les plus importantes entre 2011 et 2016.
L’étalement urbain aurait ainsi largement profité à Chambly surtout au cours des cinq dernières années. C’est ainsi que la population de la municipalité a augmenté de 13,9 % de 2011 à 2016.
« Il reste aujourd’hui un secteur résidentiel à développer encore à Chambly, mais c’est certain que le développement ne sera pas toujours au rendez-vous. Nous avons fait des efforts tout au long des années du développement, nous sommes aujourd’hui dans une zone beaucoup plus confortable sur le plan du remboursement de la dette », explique M. Roy.
Lors de l’écriture de l’article, le Journal de Chambly n’avait pu avoir accès qu’à une synthèse du budget 2018 fournie par la Ville. Aucune information sur le Plan triennal d’immobilisation (PTI) n’avait non plus été divulguée.