Un programme permettant la rétention des enseignants récents
Le nouveau programme mis de l’avant par le Centre de services scolaire des Patriotes vise à faciliter l’insertion professionnelle des enseignants détenant cinq ans ou moins d’expérience.
Le programme d’insertion professionnelle (Vie-IP) s’adresse aux nouveaux enseignants (0-5 ans d’expérience). C’est le premier programme en son genre au Québec. Il vise à accompagner les enseignants dans leur nouvelle profession et à s’assurer qu’ils restent et se développent. Initialement, l’initiative visait l’insertion professionnelle des enseignants non légalement qualifiés, sans brevet. Ceux-ci sont en croissance dans le réseau. Le Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP) s’est aperçu en cours de route que le programme était utile pour le réseau entier. « Avec ou sans brevet, l’insertion professionnelle ne fait pas de discrimination », mentionne Nicolas Rousseau, conseiller pédagogique en insertion professionnelle au CSSP.
Des mentors à la rescousse
À travers ce programme, les enseignants sont accompagnés d’un mentor. Les mentors sont approuvés par leur direction et entérinés par le syndicat. « On cherche nos meilleurs modèles pour nos nouveaux », affirme le conseiller pédagogique. C’est Stéphane Bergevin qui se trouve à être le mentor de Marc-André Venne à l’école secondaire de Chambly. M. Venne enseigne depuis deux ans. À titre d’enseignant d’éducation physique, il a dû compléter sa tâche en donnant des cours d’éthique et culture religieuse, loin de son champ d’expertise. Il devait concevoir les contenus. « C’était déconcertant sur le plan de mon efficacité et de ma confiance. Tu es un peu laissé à toi-même. Je me suis demandé si ce métier était fait pour moi », admet l’enseignant, qui a remis en question ses quatre années universitaires.
« Je me suis demandé si ce métier était fait pour moi. » – Marc-André Venne
Des rencontres utiles
L’an dernier, Marc-André Venne a été aidé à de multiples reprises, au besoin, par Stéphane Bergevin, qui comptabilise plus de 30 années de carrière. « Ç’a été d’une grande utilité. Il me rassurait, m’offrait des mises en situation, me donnait de la rétroaction en assistant à mes cours », souffle M. Venne. Cette année, les rencontres avec son mentor sont devenues sporadiques.