Contrôle du roseau au mont Rougemont
Cet été, l’Association du Mont Rougemont (AMR) a effectué sa plus importante intervention de contrôle du phragmite (roseau commun), sur une étendue d’environ 3000 m2.
Pour ce faire, l’équipe terrain de l’AMR a coupé le phragmite d’un étang envahi depuis plus de 20 ans. Puis, elle a recouvert les zones traitées d’épaisses bâches noires. « Ces dernières permettront non seulement d’éviter la propagation des graines dans le réseau hydrique, mais également de couper la colonie de toute lumière pour les deux prochaines années », fait savoir Maxime-Olivier Chabot, de l’AMR.
L’avenir de l’écosystème
Pendant cette période, au moins cinq suivis seront effectués afin de confirmer l’efficacité des travaux menés. Par la suite, la bâche sera retirée et les équipes planteront plusieurs espèces floristiques indigènes. « Par exemple, des feuillus comme les peupliers et les érables pourront, à long terme, limiter l’érosion des berges et l’accumulation de sédiments dans l’eau », explique M. Chabot. Il ajoute que l’ombre formée par leur feuillage pourra limiter le réchauffement excessif de l’eau et le retour du phragmite.
Assainir les sols
Ensuite, davantage de saules seront plantés sur les berges. « Comme ces plantes arbustives ont la capacité d’accumuler de hautes concentrations de polluant, elles sont d’excellents phytoremédiants contribuant à assainir les sols », indique l’homme de l’AMR. Finalement, plusieurs plantes herbacées seront intégrées à l’écosystème. Parmi celles-ci, une diversité de fougères, de joncs et de carex apporterait refuge et nourriture aux espèces d’amphibiens et d’insectes. Maxime-Olivier Chabot souligne que l’introduction de joncs épars et de carex stipité, grâce à leurs racines, permettra de stabiliser le réseau hydrique et géologique.
Ce travail n’est qu’une « humble démarche » dans le combat contre l’envahisseur. « Toutefois, c’est en maintenant une offensive continue que nous pourrons rivaliser et assurer la stabilité des écosystèmes », termine-t-il.