L’observateur de la CMQ débute son mandat à la Ville de Richelieu
À la suite de l’enquête de la Direction des enquêtes et des poursuites en intégrité municipale (DEPIM) faisant allusion à un « cas grave de mauvaise gestion », Me Philippe Asselin, observateur mandaté par la Commission municipale du Québec (CMQ), s’installe à la Ville de Richelieu.
L’enquête découle d’un conflit entre l’administration et les élus de la Ville. Dans le rapport, il est notamment possible de lire « l’accumulation de multiples conduites d’ingérence, d’intimidation et de non-respect de la part du maire (Claude Gauthier) qui, en plus d’être contraires à la Loi, ont affecté le bon fonctionnement de la Municipalité, lui causant un sérieux préjudice ».
La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, avait demandé à la CMQ de désigner un observateur appelé à vérifier si les mesures déployées par la Municipalité et les engagements pris par le maire permettaient de corriger le problème dont fait état le rapport d’enquête.
Le mandat de M. Asselin a débuté le 7 février dernier. La première rencontre entre celui-ci et la Ville a lieu cette semaine. L’observateur y établira les prochaines étapes avec la direction générale, les délégués syndicaux et le maire. « Nous accueillons cette démarche avec le désir de collaborer à son bon déroulement et nous sommes confiants que le processus participera à changer positivement l’environnement de travail au sein de la Municipalité », mentionne au journal la Ville de Richelieu.
La CMQ n’est pas en mesure d’établir combien d’heures ni de jours par semaine l’observateur sera présent auprès de la Municipalité. « La ministre nous a donné 12 semaines pour transmettre nos observations », établit toutefois la CMQ.
Collaboration du maire
Claude Gauthier a « assuré de sa collaboration pour le futur » à la CMQ. « Il s’agit d’un pas dans la bonne direction. Il sera par ailleurs essentiel de s’assurer que les engagements du maire et les mesures actuelles et à venir produisent les effets escomptés », déclare la CMQ.
À défaut, l’observateur pourra recommander la mise en place de mesures correctives supplémentaires pouvant aller jusqu’à l’adoption, par la ministre des Affaires municipales, d’un arrêté ministériel assujettissant la Municipalité au contrôle de la Commission municipale du Québec.