Marieville : le maire souligne sa première année à ce poste

Vincent Després soulignera bientôt sa première année à titre de maire de Marieville, alors qu’il avait le dessus sur Gilbert Lefort en octobre 2023. Le journal revient sur ce premier tour de piste avec le nouveau quadragénaire natif des lieux.

Journal : Des citoyens décrient la revitalisation du centre-ville, que ce soit en raison du sens unique ou des places de stationnement moins accessibles. Que pensez-vous de ce centre-ville? Vincent Desprès : J’ai une vision de centre-ville de cohabitation, autant commerçants que citoyens. Le problème de stationnement, je ne le perçois pas. Je n’ai jamais de problème pour me stationner. Mon médecin m’a toujours dit que c’était bon de marcher. Ça arrive de ne pas être stationné devant la porte. Quand on va aux Promenades St-Bruno ou au Quartier DIX30, on est rarement stationné devant la porte du commerce où l’on veut aller. On utilise nos jambes.

« Mon objectif n’était pas de créer plein de nouveaux projets mais de prendre soin de ce que l’on a déjà. » – Vincent Després

Est-ce difficile d’attirer de nouveaux commerces à Marieville?  Les commerçants de proximité, où les gens vont de façon récurrente, ont une place pour rester. C’est peut-être plus difficile pour un commerçant qui vend des produits. Les villes se sont développées le long de la route 112. Une partie de notre centre-ville s’y trouve maintenant. Ça reste quand même difficile pour une population d’un peu moins de 12 000 habitants. Des résidents de Marieville travaillent à l’extérieur. Pour un commerçant, ça peut effectivement faire peur de prendre ce risque. 

L’offre culturelle est-elle à bonifier pour la population marievilloise? On a quand même tous les spectacles qui font vivre le parc Crevier durant l’été. Je trouve que l’offre culturelle est quand même présente. Avec la venue de la bibliothèque et du centre communautaire, avec un espace pour les enfants et un pour les ados, tout le monde y trouvera son compte. Quand j’entends que des jeunes vont à Chambly parce que l’on n’offre pas ce service, on sait qu’il y a des choses à faire.

Qu’y a-t-il à faire en matière de sécurité routière sur votre réseau? Des dossiers nous appartiennent, d’autres appartiennent au ministère des Transports et de la Mobilité durable. On travaille en collaboration pour trouver des façons d’améliorer la sécurité routière. Si les gens respectaient la signalisation, étaient moins indisciplinés et qu’il y avait plus de civisme, ça irait drôlement mieux.

Y a-t-il un projet que vous avez trouvé particulièrement stimulant depuis votre mandat? Mon objectif n’était pas de créer plein de nouveaux projets mais de prendre soin de ce que l’on a déjà, et potentiellement rénover. Le citoyen veut payer moins de taxes et, de l’autre côté, il veut plus de services. Pour un gars de finances comme moi, ça ne fonctionne pas. Entre les deux, je me demande comment on fait pour en avoir plus pour le dollar que l’on dépense.

Et comment l’optimiser, ce dollar dépensé? Par exemple, avoir une tondeuse automatisée pour nos parc sportifs. L’objectif n’est pas de remplacer quelqu’un qui fait ce travail, ni de le mettre à la porte. Mais s’il pleut, l’employé ne peut pas couper le gazon. Au lieu de faire les terrains tous les sept jours et, que s’il a plu, c’est tous les dix jours, cette technologie embellirait nos parcs sportifs pendant que l’employé s’occuperait d’autres parcs en parallèle. Je suis très ouvert à ce que l’intelligence artificielle et la robotisation/automatisation soutiennent nos employés en place. Les rendre meilleurs en leur donnant des outils qui rendront leur travail plus efficace.

Quels défis reste-t-il à relever à Marieville? Les défis sont nombreux! Comme ailleurs au Québec, on a un déficit en infrastructures. Sans blâmer le passé, il y a peut-être de l’argent qui n’a pas été mis aux bons endroits. Ce n’est pas glamour de mettre de l’argent dans le sous-sol, mais c’est quand même très important. Le transport en commun est aussi un défi. On veut amener les gens à l’utiliser davantage. Pour ça, il faut qu’il soit efficace et rapide. Il y a aussi l’itinérance. On ne la perçoit peut-être pas encore à Marieville, mais les situations financières sont de plus en plus précaires. On dit que l’on est à deux bad lucks de se retrouver à la rue. C’est dans les plus grands centres, mais inévitablement, ça va nous toucher. Il y a des gens qui dorment dans leur voiture, dans leur roulotte ou qui campent dans les bois. Quand l’hiver arrivera, on risque de les voir plus. Notre parc de loisirs Édouard-Crevier est désuet. Il ne répond plus bien aux besoins que l’on a à Marieville. Il en va de même pour nos parcs de baseball, qui manquent d’amour. Attirer le secteur industriel est aussi un enjeu en matière de perception de taxes.

Comment l’avez-vous vécue, cette première année? À ma connaissance, ça a bien été. J’aime bien ça jusqu’à présent. C’est un défi de marier la vie familiale et ma business avec la mairie, mais jusqu’à présent, ça se passe bien. Je suis quelqu’un d’assez structuré de nature. Je ne m’étais pas trop fait d’attentes pour ne pas être trop déboussolé. Une fois que tu es dans l’appareil municipal, il y a des choses que tu comprends mieux en termes de délais.

(Au terme de la discussion, Vincent Després a confirmé au journal qu’il envisageait de présenter à nouveau sa candidature aux prochaines élections municipales du 2 novembre 2025.)