Des aînés se plaignent de hausses de loyer allant jusqu’à 20 %
L’heure est à la hausse des loyers, alors que les groupes d’habitations et les résidences pour aînés (RPA) s’ajustent aux prix du marché. Le journal a reçu les témoignages de plusieurs aînés qui se disent victimes de hausses de loyer abusives.
Dans un précédent article publié en janvier, le journal faisait état d’une tendance à la hausse des loyers en RPA, associée à la pandémie, à la suite de plaintes émises par un usager de la Résidence La Seigneurie à Chambly, appartenant au Groupe Résidences Fleurs de Lys. Les RPA ayant reçu beaucoup de fonds et de subventions du gouvernement pour s’adapter au contexte sanitaire, ce sont plusieurs de leurs usagers qui demandent une diminution des loyers, dont certains ont augmenté de 20% en une année.
Du nouveau
Éric Beaulieu, vice-président aux opérations des Résidences Fleur de Lys, nous confirmait qu’à la suite de l’article, les formulaires inclus aux avis de renouvellement de bail de son institution seraient corrigés afin de proposer tous les choix indiqués par la Régie du logement, incluant celui de refuser la hausse de loyer et de rester à domicile, et que les baux seraient également modifiés afin d’inclure plus d’information à cet effet : « Nous allons même y ajouter le lien (du gouvernement) pour que nos résidants puissent aussi avoir la ressource en ligne dans notre guide d’accueil des nouveaux résidants », nous écrivait-il.
Depuis, les choses ont encore bougé puisqu’il est maintenant possible de présenter au tribunal une demande conjointe, au nom de plusieurs résidants d’une même RPA, afin de contester une hausse de loyer au renouvellement de bail, de façon collective.
« La loi permet aux résidences de moins de cinq ans de s’ajuster aux prix du marché. » – Daniel Caron
Une hausse de 20 % pour une aînée
Dernièrement, une résidante d’un logement de 1242 pieds carrés du Groupe Habitation Tendance, à Chambly, a contacté le journal pour se plaindre de ce qu’elle considère être une hausse abusive de ses frais de loyer. La résidante de 68 ans se dit victime d’un abus similaire à celui soulevé par les résidants en RPA. Cette dernière, qui a préféré taire son nom, a emménagé dans son logement en 2019. En juillet 2021, ses frais de loyers passeront de 1325 $ à 1600 $ par mois, ce qui équivaut à une hausse de 20 % de son loyer.
En entrevue avec le journal, le directeur des opérations des Résidences à Chambly, Daniel Caron, a affirmé que cette hausse de loyer consistait en un ajustement des prix relativement au marché. «La loi permet aux résidences de moins de cinq ans de s’ajuster aux prix du marché. C’est le cas ici, et non pas une question de dépenses supplémentaires occasionnées par la pandémie. C’est vraiment un ajustement. »
À noter que les bâtiments du Groupe Habitation Tendance à Chambly des rues Henri-Blaquière, Louis-Philippe Hébert et Maurice-Cullen sont tout neufs. Le Groupe peut donc se prévaloir de cette disposition du règlement.