Des bébés plantes qui permettent notamment d’aider les bébés prématurés
L’horticultrice et chroniqueuse Mélanie Grégoire sera de passage à la Ferme Guyon de Chambly, le 16 mars. En compagnie de Marie-Claude Barrette, elle invitera les gens à se procurer des bébés plantes dans le but d’amasser des fonds pour la recherche et les soins en néonatalogie.
C’est à la suite de la naissance de son fils Laurent, grand prématuré, en avril 2020, que Mélanie Grégoire a eu l’idée de s’impliquer à sa manière. Né à 30 semaines, son fils a passé plus de deux mois à l’hôpital.
« Ça a été un choc. Après la naissance, je me suis demandé »Dans quel état est-il en vie? Aura-t-il des séquelles? » », s’est alors questionnée Mme Grégoire. Les réponses sont venues au compte-gouttes.
« C’est vraiment une montagne russe. Une journée ça va bien, l’autre pas », identifie-t-elle.
Le retour à domicile s’est effectué avec anxiété. « Juste de repartir avec un enfant en santé, c’est stressant », met en contexte l’horticultrice. Un protocole de sept jours sans événements avait été nécessaire pour que Laurent obtienne la permission de rejoindre pour une première fois sa demeure. « On avait fait un premier essai à l’hôpital. Après dix heures, il avait arrêté de respirer et il a dû être réanimé », explique Mme Grégoire. Une semaine plus tard, la famille quittait l’hôpital avec Laurent. « Je n’ai pas d’oxygène à la maison. Que se passe-t-il si ça arrive de nouveau? », s’est inquiétée la maman. Elle assure que Laurent a dormi longtemps dans la chambre des maîtres, près de son lit. « Je me réveille encore la nuit pour vérifier s’il respire », soutient la mère du garçon de presque quatre ans. L’enfant a vécu quelques réadmissions à l’hôpital ainsi que des opérations planifiées. Malgré sa fragilité pulmonaire, il va bien, souligne Mélanie Grégoire. « On ne croirait pas que c’est un grand prématuré! », termine-t-elle avec enthousiasme.
« Juste de repartir avec un enfant en santé, c’est stressant. » – Mélanie Grégoire
En trois ans, le projet de Mélanie Grégoire a généré plus de 330 000 $ pour la cause.
Une réalité en croissance
Selon Naître et grandir, les naissances prématurées ont considérablement augmenté depuis 25 ans et représentent 8 % des naissances au Québec, soit plus de 6 000 enfants par année. Les hospitalisations de ces bébés prématurés peuvent durer plusieurs semaines.