La friperie de Sainte-Angèle : un lieu communautaire
La friperie installée à la paroisse de Sainte-Angèle-de-Monnoir souligne sa première année d’existence.
C’est une année au-delà des attentes qu’ont vécue les cinq femmes à l’origine de la friperie. Elles sont Véronique Paré, Élise Robert, Alice Lafeuille, Éliane Degeer et Vivianne Moreau. « Plus les mois ont avancé, plus il y a eu de l’achalandage », mentionne Lise Robert.
Une vocation inattendue s’est installée naturellement à la friperie. « Il y a une chose que l’on a pu voir dans l’année, c’est que beaucoup de gens fréquentent la friperie au niveau social. On ne pensait pas que ça aurait cette répercussion », réalise Mme Robert. Ce constat de réseautage brisant l’isolement, dont fait part l’équipe de la friperie, ajoute à la mission de présence dans la collectivité qu’elle s’était fixée initialement. « Des gens seuls viennent faire un tour. Il y a aussi des jeunes qui viennent sans leurs parents, on jase avec eux », raconte Véronique Paré, fortifiant le contact dans la communauté.
Des dons en continu
La population persiste à donner à la friperie. Hebdomadairement, la benne à dépôt se remplit. « Les dons, ça rentre sans arrêt. Les gens sont vraiment généreux dans le village », établit Mme Paré. Vêtements, jouets, articles pour poupons, articles de cuisine, appareils électriques, jeux de toutes sortes, bijoux, souliers, livres, disques, produits hygiéniques neufs et plus garnissent les étagères de la friperie qui revend à prix modiques. Seuls les gros meubles ne sont pas les bienvenus, faute d’espace.
Le ratio de clientèle est large : Marieville, Saint-Césaire, Rougemont, Ange-Gardien, Venise-en-Québec et Cowansville font partie des municipalités qu’énumèrent les deux dames présentes lors de l’entrevue.
À travers cette année, les associées préfèrent parler ‘‘d’apprentissages’’ plutôt que de ‘‘défis’’. Avec tous les dons, maximiser le potentiel d’espace au sein de la sacristie en a fait partie.
Retour à la communauté
Au terme de sa première année, la friperie aura recueilli plus de 9 000 $. Cette somme a deux fonctions. La moitié est remise à la fabrique. Le lieu se relève d’une fraude d’au moins 160 000 $ commise par l’une de ses ex-employées.
L’autre moitié sert à organiser des activités permettant de rassembler et de dynamiser la communauté. En ce sens, le 6 mai prochain, le comité organise une fête familiale à la friperie. De 9 h à 12 h, jeux gonflables, fermette misant sur la zoothérapie, collations, boissons et prix de présence agrémenteront les lieux.
Plus tôt dans l’année, l’argent a aussi servi à offrir un atelier de tatouage au henné lors de la Fête de la famille. Aussi sur son sol, la friperie accueillera le 3 juin La grande journée des petits entrepreneurs. Pas moins de cinq jeunes angèloiriens pourront profiter de l’espace qui leur sera alloué pour exposer au public leurs innovations entrepreneuriales.
À ce quintette initial d’organisatrices s’est greffée une brochette de bénévoles dont l’apport est hautement estimé. Des élèves du programme international de l’école Monseigneur-Euclide-Théberge de Marieville et du programme de langue et multimédia de l’école Paul-Germain-Ostiguy donnent également de leur temps à l’occasion.
C’est un bilan plus que positif que tracent les organisatrices. À l’unanimité, le projet est reconduit, à tout le moins jusqu’à sa seconde bougie.