Travail recherché

Maxime Beaulieu, atteint du trouble du spectre de l’autisme, a perdu son emploi alors qu’une entreprise chamblyenne est passée en des mains américaines.

Maxime Beaulieu a 32 ans n’est pas autonome en raison de sa condition. Il travaillait chez Sorinco, entreprise chamblyenne se spécialisant en gestion résiduelle de différents produits à des fins environnementales. Depuis plus d’une dizaine d’années, cela faisait partie de la culture de l’entreprise d’intégrer des gens vivant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme via les plateaux de travail du CISSSMO. « Notre but était de redonner à la communauté. On trouvait que c’était un beau moyen de le faire. C’est devenu ancré dans la compagnie », explique Marc Goyette, directeur des opérations chez Sorinco. Sorinco a été vendue à Covanta, compagnie du New Jersey, aux États-Unis. M. Goyette indique « qu’il était identifié dans la vente que l’on tenait à ce que le plateau de travail perdure ».

« Si tu n’as pas de services comme ça, tu n’as pas de vie, autrement dit. » – André Beaulieu

Bris de service

Covanta a signalé au CISSSMO ne pas vouloir poursuivre son partenariat avec celui-ci. « Ils avaient de bons motifs de le faire. C’est une entente. Si la compagnie souhaite mettre fin à la collaboration, on respecte ça. On n’a pas besoin d’avoir une grosse justification. Ils ont le droit de le faire, tout comme nous aurions le droit si nous jugions que l’entreprise ne répondait pas aux besoins de notre clientèle », mentionne Janie Lambert, coordonnatrice aux Programmes spécialisés d’intégration au travail et de logement à soutien gradué et au soutien administratif multiprogrammes. Celle-ci recherche activement un nouveau plateau qui « corresponde, car il y a des règles qui se doivent de respecter les besoins de la clientèle ».

Un père déçu

« On ressent de la déception, car il était tellement bien traité et si tu n’as pas de services comme ça, tu n’as pas de vie, autrement dit », exprime le Richelois André Beaulieu, père de Maxime. Pour ne pas que les usagers comme Maxime se retrouvent à la maison, à se tourner les pouces devant ce bris de services, ceux-ci se sont vu offrir une solution et ont été relocalisés dans un centre d’activités de jour en attendant que le CISSSMO leur trouve un nouveau plateau de travail.
Un retour après la COVID-19

De son côté, Coventa a assuré au journal que « l’établissement apprécie accueillir les gens du programme pour nous aider, mais la COVID-19 l’empêche, malheureusement. Dès que les choses reviendront à la normale, nous allons définitivement vouloir redémarrer le programme ».

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