Un besoin essentiel

Du 14 au 20 mars 2021 a eu lieu la 16e Semaine québécoise des popotes roulantes sous le thème « Les popotes : Un service essentiel! » Avec la pandémie, plus que jamais, ce besoin se fait sentir.

Ce sont près de 1 200 repas par mois que concoctent les « abeilles travailleuses » du Centre d’action bénévole (CAB) La Seigneurie de Monnoir. « On a remarqué une hausse de demandes depuis le début de la pandémie. C’est environ 300 repas de plus par mois que nous devons produire. On a une route supplémentaire. Avant, nous faisions la route de Richelieu et Saint-Mathias-sur-Richlieu. On avait aussi une route qui faisait Marieville, Rougemont et Sainte-Angèle-de-Monnoir. Désormais, on a divisé ça en trois routes. Des gens qui utilisaient notre service de temps en temps ont désormais besoin de plus de repas en raison de la pandémie », stipule Johanne Audet, directrice générale du CAB.

À Chambly, c’est le CAB de Rive-Sud qui dessert la municipalité. Par mois, l’organisme distribue approximativement 400 repas. L’opération nécessite de six à huit bénévoles. « On a ressenti une légère hausse par rapport à ce service. Les gens ne pouvaient plus faire leurs commissions et ont préféré avoir des repas à domicile », exprime à son tour Annie Desbiens, coordonnatrice et conseillère aux organismes à Chambly.

Ajustement des méthodes de travail

« Nos baladeurs n’entrent plus chez les gens. Auparavant, ils étaient nos yeux et nos oreilles. Ils pouvaient voir à l’intérieur s’il y avait une négligence quelconque. On laisse maintenant le repas au pied de la porte. Toutefois, je sais que certains baladeurs prennent le temps de discuter avec les gens pour s’assurer que tout va bien », met à jour Mme Audet.
Six baladeurs assurent la distribution alors que dans la cuisine, de douze membres, l’équipe est passée à quatre. Le CAB de Monnoir offre aussi des repas congelés, qu’il est possible d’aller chercher sur place.

Financement pendant la COVID-19

Des organismes ont été écorchés en ce qui a trait aux moyens financiers permettant d’aider. « La communauté a été très généreuse. La popote permet un autofinancement en ce sens qu’elle nous permet de faire un peu d’argent. Notre cuisinière est innovante et créative pour que les repas soient abordables », décrit Mme Audet, qui prévoit encore une hausse des besoins dans la prochaine année. Un repas complet incluant soupe, plat principal et dessert se vend 6,50 $.