Un engagement répété

Dans ce contexte socioéconomique lourd pour une partie de la population, le Journal de Chambly a remis 4 480 $, la semaine dernière, à l’organisme Aux sources du Bassin de Chambly, dans le cadre de sa guignolée annuelle.

Nathalie Boucher, codirectrice de l’organisme, mentionne que la demande est plus importante que dans le passé. Alors qu’il restait encore deux semaines pour faire la demande d’un panier de Noël au moment d’écrire ces lignes, Aux sources du Bassin comptabilisait déjà 260 requêtes. L’an dernier, ce sont justement 260 paniers qu’avait réclamés, en bout de ligne, la population dans le besoin.

La fin de semaine dernière, l’organisme et ses alliés ont poursuivi leurs efforts sur le terrain pour amasser les dons. En parallèle, l’achat et l’assemblage des paniers de Noël se poursuivent afin d’aider les moins nantis. 

Près de 27 000 $

C’est une longue histoire d’implication qui se poursuit de la part du Journal de Chambly à l’endroit de la guignolée. Ce sont plus de 35 années d’engagement envers la cause qu’inscrit le journal. Depuis 2017, année où le journal a été racheté par l’éditeur Philippe Clair, l’hebdomadaire local a remis 26 565 $ à l’œuvre charitable. « Ça fait une grosse différence. Avec l’argent, on pourra acheter ce qu’il nous manque. Ça facilite notre budget et notre vie de beaucoup », exprime Mme Boucher, reconnaissante. L’argent permettra notamment de faire le plein de denrées périssables.

« C’est une aide à la communauté au complet. Pour l’occasion, on rassemble tous nos clients annonceurs. Tous ensemble, on peut donner de l’argent aux plus démunis », insiste Anne-Marie Clair, directrice du Journal de Chambly. Elle précise l’apport du journal dans ce contexte. « On a le rôle d’ambassadeur et de rassembleur », pointe la directrice. 

Anne-Marie Clair s’ouvre sur son passé. Elle n’est pas étrangère aux dons que procure la guignolée. « Pour en avoir déjà bénéficié quand j’étais petite, je trouve les paniers de Noël hyper-importants. Il est inconcevable que notre voisin ne soit pas en mesure de se nourrir », estime Anne-Marie Clair.

Des besoins partout

Si la demande a augmenté en ce qui a trait aux paniers de Noël, il en a été de même concernant les manteaux remis par le Carrefour familial du Richelieu. La demande à la hausse a été constatée par le Carrefour, alors que l’organisme a remis gratuitement un peu plus de 50 manteaux d’hiver, sans frais, aux familles du territoire dans le besoin.

« Cette année, il a fallu que j’en refuse », a déclaré Marie-Hélène Spénard, coordonnatrice des lieux, qui sollicite les familles ayant besoin de manteaux pour l’hiver. La cinquantaine de manteaux ne suffit plus relativement à la hausse de la demande.

En cette conjoncture économique d’inflation, le portrait des demandeurs a changé. « Avant, on savait qui étaient les familles qui en avaient le plus de besoin », a rappelé Mme Spénard. Ce n’est plus le cas nécessairement. « Cette année, on a vu plus de classe moyenne. Pour ces gens, ça devient une grosse dépense en moins », convient la coordonnatrice.

Le Carrefour familial tient tout de même une liste de « familles vulnérables », plus démunies financièrement. « On connaît beaucoup de familles sur l’aide sociale. On a aussi des familles où le conjoint travaille, mais ça ne fonctionne pas financièrement », ajoute Mme Spénard. Pour certaines familles limitées en matière de locomotion, Marie-Hélène Spénard a assuré la livraison des manteaux, fort utiles en ce froid bien installé. 

Les Versants de Saint-Bruno

Parallèlement, Le journal Les Versants du Mont-Bruno contribue également à la guignolée de sa communauté. L’hebdomadaire montarvillois, regroupé sous la même bannière que le Journal de Chambly, a remis de son côté un chèque de 5 150 $ à la paroisse de Saint-Bruno-de-Montarville. C’est elle qui chapeaute la guignolée se déroulant sur son territoire.