Jongler avec l’inconnu

Denis Hachez est celui qui, depuis le début de la pandémie, a jonglé avec les plages horaires des arénas à travers toutes ces parties déplacées ou annulées.

Lorsque le journal a parlé à Denis Hachez, celui-ci a indiqué qu’au chapitre local, incluant les ligues des Rives et de la Vallée du Richelieu, ce sont plus de 2 783 parties qui ont été annulées. Au niveau élite, ce sont 362 parties qui ont été annulées en raison de la COVID-19. Organiser les calendriers de joutes de 9 équipes MAG, 11 novices, 6 atomes, 6 peewee, 6 bantam, 4 midget et 3 juniors relève du défi. Ajoutez-y une pandémie et brassez la soupe, ça relève de l’exploit. « Ça a été tout un cassage de tête! », admet Denis Hachez, céduleur du hockey mineur de Chambly. C’est une fonction qu’il occupe depuis près de 15 ans.

Habituellement, le mandat du retraité débute au mois d’août et se termine au mois de mars. Il y consacre de 20 à 25 heures par semaine pour les horaires. Il monte un fichier pour toutes les heures de glace, autant pour les trois patinoires du Isatis Sport Chambly que pour le Centre sportif Robert-Lebel. Chaque équipe, par niveau, joue en moyenne entre 24 et 28 parties par saison. « On fait ça (l’horaire des parties) sur une fin de semaine. On part le vendredi et on finit le dimanche. Cette année, on a installé une nouveauté : on a fait une mi-saison », explique l’organisateur aguerri. Les parties avaient donc été planifiées initialement du mois de septembre jusqu’au 22 décembre dernier. Ensuite, les bénévoles devaient se rasseoir une seconde fin de semaine pour synchroniser la balance de la saison. « C’était le but, d’avoir le moins de changement de parties possible », explique M. Hachez, dans ce contexte d’instabilité.

« Ça été tout un cassage de tête! » – Denis Hachez

Le 17 décembre, le gouvernement mettait sur pause les parties. Le 14 février, il redevenait permis aux équipes de s’affronter. Depuis le 11 février, les planificateurs des associations se sont remis à la tâche. Certains ont complété, le 15 février, ce qui s’avère les nouveaux horaires des équipes. En bout de ligne, les équipes devraient perdre seulement une ou deux parties de leur saison. Pour ce faire, il y aura trois parties en trois jours pour certaines, ou deux parties la même journée, etc. Le travail de préparation, qui prend habituellement un minimum de sept jours, a dû être fait en deux jours pour permettre d’utiliser au maximum les heures de glace restantes pour reprendre les parties. Au total, chacun des planificateurs aura dû mettre plus d’une vingtaine d’heures pour la préparation et la révision des horaires.

« La portion avant Noël a été très ardue, cette année. C’est une des rares années que ce l’est », avoue M. Hachez, qui jongle dans l’inconnu. En ces circonstances, la collaboration et la bonne foi entre les différentes association sont de mise. « On s’entraide avec le Club de patinage artistique de Chambly ou la ringuette. Nous avons échangé des heures de glace entre nous. On est là pour les jeunes », termine l’homme de 66 ans.

Éclosion dans une équipe

Advenant une éclosion de COVID-19 dans une équipe de hockey chamblyenne, Denis Hachez reçoit un appel. Il doit ensuite contacter l’autre équipe, puis la partie est annulée temporairement. L’équipe adverse peut toutefois profiter de l’heure de glace pour tenir un entraînement. Il n’est pas possible d’appeler une tierce équipe pour compléter une rencontre avec la formation qui n’a pas contracté le virus.