La frénésie du vélo

Cette année encore, on constate un engouement marqué pour les activités de plein air, jusqu’à provoquer une pénurie de vélos et de certains équipements en magasin.

L’été dernier, les cyclistes et magasins de sport du territoire rapportaient au journal que la pénurie  d’équipement entraînait d’importants délais de livraison. Une forte demande pour les vélos haut de gamme se faisait déjà sentir, tant de la part de cyclistes aguerris que de débutants. 

En quête de pièces de mécanique telles que le dérailleur, qui permet de changer de vitesse, les amateurs de pneus surdimensionnés (VPS) se tournaient alors vers les sites Internet spécialisés. « L’un des problèmes que j’ai rencontrés, c’est que certains magasins locaux ont les pièces que l’on cherche en stock, mais ne veulent pas les vendre pour l’instant, étant donné que l’approvisionnement est incertain. Ils préfèrent, avec raison, garder ces pièces pour faire des réparations ou du rafistolage en magasin », remarquait Stéphane Béliveau, membre de la Communauté Fatbike.

« Depuis deux ans, on n’a plus de vie. La demande pour les vélos a explosé (…) » – Robin St-Pierre

Cette année, pour ne pas se faire prendre au même piège, les cyclistes de tous les niveaux s’y seraient pris à l’avance, commandant leur équipement dès le mois de février. Mais l’offre peine d’autant plus à répondre à cette demande, qui ne s’est jamais estompée.

Le vélo, toujours très populaire

« Depuis deux ans, on n’a plus de vie. La demande pour les vélos a explosé de façon exponentielle avec la COVID, entame Robin St-Pierre, vendeur à la boutique Cycles Performance de Chambly. Cette année, c’est un peu moins marqué que l’an dernier, mais ça s’y mesure quand même assez bien. »

La pénurie ne se constate pas qu’à la vente de vélos, puisqu’elle touche aussi directement la mécanique et l’entretien, dont les services sont fournis en boutique, à l’atelier mécanique. « Il faut composer avec le manque de certaines pièces importantes. Il en manque énormément. C’est l’enfer. En ce moment, on ne reçoit que le tiers de ce qu’on devrait recevoir habituellement. La disponibilité du matériel est beaucoup moins importante qu’elle ne l’a déjà été. Pour vous donner un exemple, un client nous a acheté un vélo il y a un an, et j’ai dû lui prêter mes pédales personnelles parce que les siennes ne sont toujours pas disponibles. Avant la pandémie, j’aurais eu le produit en quelques jours », d’observer Robin.

Quant aux vélos présentement commandés, ils ne seront pas livrés avant l’été prochain, confirme l’employé du magasin, dont la bannière changera prochainement puisque la boutique vient d’être rachetée par le fabricant de vélos Trek Bicycle.

« Il y a des compagnies comme Trek qui ont réagi à la réalité du marché en décidant d’avoir leur propre boutique. C’est assez nouveau comme phénomène, qu’un fabricant achète sa propre boutique, c’est la première fois que je vois cela en 20 ans. Ainsi, à défaut d’être un concessionnaire, à la boutique, nous seront les représentants directs de la compagnie Trek. » Selon Robin, les vélos seront donc plus aisément disponibles.

Question aux lecteurs :

Avez-vous du mal à vous procurer de l‘équipement pour vos activités de plein air?