La mise à l’eau approche en cette saison nautique qui s’installe
Le mois d’avril rappelle la saison nautique qui approche à grands pas. La Garde côtière auxiliaire canadienne, qui patrouille les plans d’eau locaux, raconte comment elle abordera cette nouvelle saison en toute sécurité.
Après un bon nettoyage d’une embarcation remisée dans la poussière, l’inspection est de mise. Steve Paradis, commandant adjoint, Unité 16-Vallée du Richelieu pour la Garde côtière auxiliaire canadienne, cible tout d’abord la vérification de l’état de la coque. « On n’est pas à l’abri d’avoir des scratchs, comme on dit », lance-t-il initialement.
S’ensuit l’ensemble de la liste des équipements nécessaires pour le type d’embarcation utilisé. Veste de flottaison individuelle à bord, équipement électronique fonctionnel et l’état des cartes sont validés. Le commandant adjoint insiste sur l’importance des cartes, bien que les embarcations soient pourtant munies de Global Positioning System (GPS). « Lors de problèmes électriques, c’est pratique d’avoir des cartes pour compenser », soutient-il en se référant aux racines de la navigation.
Lumières à surveiller
Parmi les objectifs de l’année, Steve Paradis parle des feux de navigation. « On réalise que depuis quelques années, les feux de navigation, c’est rendu n’importe quoi. Ça ressemble à des sapins de Noël », estime-t-il.
Cette réalité accentue la difficulté à juger la direction que prend l’embarcation. « Ça devient confondant avec les lumières de la rue et des voitures qui circulent », avance M. Paradis. Des sorties plus tardives sur l’eau sont donc prévues pour contrecarrer le problème.
Plus tôt à l’eau
Steve Paradis mentionne que la marina l’a avisé que les quais devraient être mis à l’eau autour de la mi-avril. Il confirme que c’est tôt en saison. « On n’a pas eu d’hiver. Ça n’a pas ou peu gelé », explique-t-il.
Ce fait ne veut pas dire que la saison de la Garde côtière démarrera hâtivement. « Si l’on met notre bateau à l’eau et qu’il n’y pas de plaisanciers à l’eau, on restera accostés », dit M. Paradis.
Il ne s’attend justement pas à ce que la saison débute plus tôt pour les plaisanciers en raison des coûts de gestion des embarcations, qui ont augmenté de façon significative depuis la pandémie. « Tu veux bien faire du bateau, mais tu veux le faire dans les meilleures conditions. Tant qu’à payer pour sortir, tu vas en profiter lors de belles journées », nuance l’homme.
Disponibilité sur les quais
Steve Paradis remarque « beaucoup » d’embarcations à vendre. Il dénote même que les marinas font de la publicité, phénomène qu’il n’avait jamais décelé. « Il y a encore des quais disponibles. Ça débordait avant, il y avait même des listes d’attente dans certaines marinas de la rivière Richelieu », souligne-t-il.
Horreur à Baltimore
Le 26 mars dernier, un navire porte-conteneurs a percuté la pile du pont Francis-Scott-Key, long de 2,6 km, de la ville de Baltimore. Le choc a provoqué l’effondrement de la quasi-totalité de la structure métallique dans la rivière. Dans sa chute, le pont a entraîné plusieurs véhicules.
Deux personnes ont été sorties de l’eau par les secours la journée même. La première n’était pas blessée mais l’autre, dans un état grave, a été transportée à l’hôpital. Quatre ouvriers étaient toujours portés disparus au moment d’écrire ces lignes.
Bien que le contexte soit différent, Steve Paradis fait mention du pont de train à Beloeil, un passage « excessivement » restreint. Les bateaux qui descendent la rivière, de Chambly en direction de Saint-Ours, y ont priorité. « Un bateau, ça ne s’arrête pas avec une pédale et on attend que le suivant passe.
Tu as le courant de la rivière qui te pousse dans le dos tout le temps », décrit-il. Il ajoute qu’il est important de sensibiliser les conducteurs qui remontent la rivière vers le bassin à ralentir et à regarder les embarcations qui s’en viennent. Pour eux, avec le moteur en position d’embrayage, la stabilité sur l’eau est plus réaliste.