Le milieu du sport associatif en quête de bénévoles

Après la perte et l’annulation d’inscriptions, c’est maintenant le risque de manquer de bénévoles qui inquiète le milieu du sport associatif depuis le passeport vaccinal.

« Au niveau des inscriptions, ça va bien, on n’a pas eu beaucoup d’annulations, bien qu’on en ait eu quelques-unes. Le problème, c’est que, comme beaucoup d’autres associations, on a beaucoup de difficulté à trouver des bénévoles », a indiqué au journal Patrick Dulude, directeur de la publicité et des communications de l’Association du hockey mineur de Chambly.

Une communauté essentielle

Les témoignages d’acteurs du milieu sportif révèlent qu’au cours de la dernière décennie, la communauté du sport et du loisir a compté de plus en plus sur les bénévoles pour mener à bien ses activités, mais aussi pour bonifier son offre. Que ce soit de parents ou de volontaires tout autant investis, l’engagement communautaire d’un plus grand nombre de personnes a contribué à l’inclusion d’une plus grande diversité de joueurs et de participants issus de divers horizons, notamment en sport adapté.

19 %
C’est la proportion du bénévolat consacrée aux sports et aux loisirs au Québec en 2010

Statistique Canada indique que « certains types de sujets attirent plus de bénévoles que d’autres. En 2010, 12 % des personnes de 15 ans et plus ont fait du bénévolat pour des organismes de sports et loisirs (…) Environ 66 % des heures de bénévolat ont été consacrées à des organismes de bienfaisance et sans but lucratif œuvrant dans ces cinq domaines. Les organismes associés aux sports et loisirs représentaient 19 % des heures de bénévolat, ceux offrant des services sociaux, 18 %, et les organismes religieux, 15 % (…) Les bénévoles ont consacré en moyenne plus de 100 heures aux sports et loisirs (120 heures) ».

Selon un rapport publié par Sports Québec, en 2010, ce sont plus de 65 000 bénévoles qui agissaient comme entraîneurs et plus de 1 000 bénévoles comme administrateurs. Au total, on dénombrait 112 254 bénévoles œuvrant dans les sports fédérés.

Du côté de Soccer Québec

À la fin du mois d’août, le directeur général de Soccer Québec, Mathieu Chamberland, indiquait que l’imposition du passeport vaccinal était « un enjeu » pour la rétention de bénévoles, mais que l’on était « en train de trouver des façons » dans le milieu sportif pour
pallier ce problème. En entrevue sur LCN avec Mario Dumont, il a tenu à souligner que « Tout le mouvement du sport associatif repose sur l’implication des bénévoles. Je dirais que lors des trois premiers chapitres de cette pandémie, ils ont été au rendez-vous, ils ont été exceptionnels, et là, on leur en demande encore pour cette quatrième vague ». Il estime qu’« Il faut trouver une solution pour leur faciliter la vie » et propose, en guise de solution, de « ne demander qu’une seule fois le passeport vaccinal à l’inscription en début de saison » pour éviter la répétition du processus de vérification avant chaque entraînement ou chaque match, afin de limiter les risques de découragement.