Les premiers JO de Rachel Leblanc-Bazinet

Qu’elle en ressorte médaillée ou non, c’est un rêve devenu réalité pour la canadienne Rachel Leblanc-Bazinet, qui s’est classée au 3e rang du groupe B des 55 kg, lundi, aux JO de Tokyo. L’haltérophile originaire de Richelieu, qui vit ses premiers Jeux olympiques en tant que participante, a terminé au 12e rang dans la catégorie des moins de 55 kg, grâce à un total de 181 kilos.

Son amie et collègue canadienne, Tali Darisgny, a quant à elle fini en tête du groupe B des 59 kg hier, devançant l’Allemande Sabine Beate Kusterer par un seul kilogramme, avec son cumulatif de 199 kg. Elle termine au 9e rang de sa catégorie.

En juin, lorsqu’elles avaient appris qu’elles étaient qualifiées toutes les deux pour participer aux Jeux de Tokyo, la richeloise avait publié une photo avec Tali Darsigny pour témoigner de la fierté de leur exploit. « Nous avons réussi en tant qu’équipe, dans le sport le plus individuel qui soit. Je ne pourrais être plus fière de nous deux ! », avait alors déclaré Rachel, remerciant également leur entraîneur, Yvan Darsigny, qui est aussi le père de Tali.

« Nous avons réussi en tant qu’équipe, dans le sport le plus individuel qui soit. Je ne pourrais être plus fière de nous deux ! » – Rachel Leblanc-Bazinet

Dans la catégorie des 55 kg, c’est finalement la Philippine Hidilyn Diaz qui a remporté l’or grâce à un total de 224 kilos, nouveau record olympique. La Chinoise Qiuyun Lia (223 kilos) et la Kazakhe Zulfiya Chinshanlo (213) l’ont suivie sur le podium. Chez les 59 kg, la Chinoise Hsing-chun Kuo a ramené l’or, devant Polina Guryeva (Turkménistan) et la Japonaise Mikiko Andoh.

Le Canada a toutefois remporté une médaille d’or en haltérophilie féminine grâce à Maude Charron dans la catégorie des moins de 64 kg, mardi, à son baptême du feu aux Jeux de Tokyo. La Canadienne a soulevé une charge de 236 kg au total.

En rétrospective

Bien qu’elle soit déçue de ne pas avoir mieux performé, Rachel Leblanc-Bazinet se dit « vraiment contente de ma journée de compétition. Avec la préparation que j’ai eue, l’année COVID et les blessures qui en finissaient plus, je suis vraiment fière de ce que j’ai fait aujourd’hui. Je suis heureuse d’avoir fait un total et mon objectif principal était de m’amuser sur la plateforme, ce que j’ai grandement réussi. »

À l’arraché, Rachel a soulevé 79, puis 82 kilos, mais a échoué à sa dernière tentative à 85 kilos. À l’épaulé-jeté, l’athlète de 32 ans a réussi à lever une charge de 99 kilos, avant de rater deux fois des barres de 102 kilos.

« Je suis déçue d’avoir raté mon dernier 102 kilos. Je ne pense pas avoir été trop gourmande, c’est un poids que j’aurais dû être capable de faire. Ma technique n’était pas la meilleure et ça m’a couté un essai. Quand j’ai essayé de reprendre, j’étais vraiment trop épuisée. »

À sa première compétition internationale dans le cadre des Championnats du monde universitaires de la FISU, en 2016, Rachel avait pris le 10e rang, deux ans seulement après avoir commencé la pratique de l’haltérophilie. À cette époque, elle n’aurait pas cru qu’elle participerait aux Jeux olympiques de Tokyo quelques années plus tard. « Il y a cinq ans, je regardais mon amie Marie-Ève (Beauchemin-Nadeau) à Rio et c’était tellement loin de ma réalité. Ça avait l’air inaccessible. Je ne pensais pas du tout qu’un jour j’allais être aux Jeux. » Elle poursuit : « C’est irréel de me dire que je suis vraiment une Olympienne. Je n’ai pas vraiment de mots pour décrire comment je me sens. J’ai hâte d’aller encourager Tali demain (mardi). »