L’or pour Émile Guité au Défi mondial de hockey U17
Le Chamblyen Émile Guité a remporté l’or avec Équipe Canada U17 lors du Défi mondial de hockey des moins de 17 ans, du 2 au 11 novembre derniers, à Charlottetown et à Summerside, à l’Île-du-Prince-Édouard.
Tchéquie, Finlande, Suède, États-Unis et deux équipes canadiennes sont les six formations qui se sont affrontées dans ce tournoi à la ronde. Émile Guité a fait partie d’Équipe Canada Blanc.
Le tournoi s’annonçait difficile, alors que sa formation est sortie de la ronde préliminaire avec une fiche de 2 victoires et 3 défaites, la plaçant dernière du pool de six équipes. « On a commencé slow, mais plus les parties avançaient, plus on jouait mieux. On savait que l’on était meilleurs que ça », met en contexte le sportif.
« Tu vois ça à la télé quand tu es jeune et là, t’es rendu là. » – Émile Guité
En matière de statistiques personnelles, Émile Guité a marqué 7 fois pendant le tournoi. Il a amassé 10 points en 8 joutes. L’un de ses faits saillants est sans aucun doute le but qu’il a marqué en prolongation en quart de finale, contre Équipe Canada Rouge. « J’ai eu des points, mais c’est arrivé en raison de l’équipe. On a fait de beaux jeux ensemble. C’est un travail d’équipe. J’ai été productif, mais j’ai travaillé fort », reconnaît-il.
La finale mettait en scène nulle autre qu’une bonne vieille confrontation Canada contre les États-Unis. Dans un match serré, c’est Cameron Schmidt qui a tranché le débat en prolongation, procurant une victoire de 2 à 1 aux Canadiens face à leurs rivaux de toujours. « Sur le coup, tu ne le réalises pas. C’est malade! Tout le monde crie. Tu vois ça à la télé quand tu es jeune et là, t’es rendu là. J’étais sans mots », communique avec émotion celui qui a fait son hockey mineur à Chambly. Présente depuis les quarts de finale, la famille du Chamblyen a été témoin du parcours victorieux.
Les célébrations ont toutefois été de courte durée. Les gars ont pu souligner leur victoire de 20 h à 2 h. Ensuite, ils ont quitté pour trois heures d’autobus vers Halifax. De là, ils ont pris l’avion direction Toronto. De Toronto, ils ont ensuite volé vers Québec. « On n’a pas dormi de la nuit », constate Guité, qui, malchanceux, n’avait pas encore récupéré sa valise, toujours coincée à Halifax, lorsqu’il a parlé au journal.
Début dans la LHJMQ
Le Chamblyen Émile Guité a été repêché deuxième au total lors du dernier encan de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), à Sherbrooke, en juin dernier. Ce sont les Saguenéens de Chicoutimi qui ont jeté leur dévolu sur le jeune homme de 16 ans.
Au moment d’écrire ces lignes, la recrue avait inscrit 4 filets et ajouté 7 mentions d’aide en 15 rencontres dans la LHJMQ. Au-delà des chiffres, Guité garde la tête froide. « Je ne regarde pas trop ça. J’essaie de jouer ma game et de travailler fort, de m’amuser. J’ai eu un début de saison plus lent. Dans les dernières parties, ça a bien été. Je dois continuer comme ça », convient celui qui a joué avec les Gaulois de Saint-Hyacinthe dans la Ligue de développement du hockey M18 AAA du Québec.
C’est un gros calibre dans lequel évolue Émile Guité. « Les gars sont plus gros, plus vites et meilleurs. C’est plus physique », affirme le joueur de la LHJMQ.
Premier but en carrière
Le 15 octobre 2023 est marqué au fer rouge dans le calendrier du jeune homme. Le grand attaquant a non seulement enfilé son premier but en carrière dans la LHJMQ, mais il a même complété le doublé, plus tard dans la rencontre, face aux Remparts de Québec, au Centre Vidéotron. « Ça faisait huit ou neuf games que je n’avais pas marqué. C’était un sentiment incroyable », relate celui qui connaît le lieu, ayant participé au Tournoi international de hockey pee-wee de Québec. Solidaires, les coéquipiers ont eu de bons mots pour lui. « Ils m’ont dit » C’est parti! » », évoque le hockeyeur, qui a senti la pression quitter ses épaules.
Loin de la famille
Déraciné, le Chamblyen demeure dans une pension au Saguenay-Lac-Saint-Jean. « Au début, c’était dur. Loin de mes parents et de ma blonde », soutient Guité. Malgré la distance, il a eu l’occasion de voir sa famille quelques fois. Les rencontres, par exemple face à l’Armada de Blainville-Boisbriand, lui permettent d’arracher quelques moments avec ses proches. « Mais c’est sûr que je m’ennuie et que j’ai hâte de les voir », termine-t-il.