Richelieu : une famille de course championne de la série DMCC
Le pilote richelois Youri Lévesque est devenu champion de la série DMCC, une série de drift qui met en compétition les meilleurs pilotes de dérive au Canada.
En 2013, l’homme de 35 ans faisait ses débuts dans la catégorie Pro-Am (amateur). Grâce à ses résultats, il ne lui aura suffi que d’une seule saison avant de faire le saut dans la catégorie Pro (professionnel).
Cet amour de la course est inné chez lui. De son premier cyclomoteur à la participation à des compétitions amateurs, sa volonté de progresser n’a jamais cessé.
Sa Coupe Stanley
Le 1er septembre dernier, il a goûté à ce qu’il pourchasse depuis une décennie. À l’issue des quatre événements de la saison 2024, c’est lui qui a remporté le classement des pilotes et soulevé, pour sa toute première fois, la glorieuse coupe que ses homologues convoitent. « J’ai encore de la misère à le réaliser. C’est gros, pour moi. J’en rêve depuis toujours », souffle, encore sous le coup de l’émotion, Youri.
Comme pour la Coupe Stanley dans la Ligue nationale de hockey, son nom est désormais gravé sur le précieux trophée, qui sera sien pendant un an. Il devra ensuite défendre son titre et accomplir à nouveau l’exploit en 2025 s’il veut que le joyau, installé au cœur du salon familial, demeure à Richelieu. En 20 ans d’existence de la série, peu de pilotes ont réussi à inscrire leur nom sur le trophée à deux reprises.
Une trentaine de conducteurs participent à chacun des événements. Certains viennent des Îles de la Madeleine, de la Floride ou du New Jersey. Youri Lévesque est maintenant leur cible à vaincre.
Victoire d’équipe
Lyssia Dumont, épouse du champion, fait partie de la garde rapprochée du pilote de son cœur. Également passionnée de course automobile, elle contribue grandement à la gestion entourant l’ascension que connaît son mari. Les deux sont catégoriques : ce championnat en est un d’équipe, celui du Red Army. Ce sont entre autres sept personnes, dont des mécaniciens, qui travaillent de près sur la voiture que conduit Youri Lévesque.
L’équipe, c’est aussi la famille. Fiers, les trois garçons du couple richelois ont été témoins de la consécration de leur paternel.
Longue histoire d’amour
C’est une longue histoire qui perdure entre Youri et sa Nissan 240-SX avec laquelle il course. Elle a été la première voiture qu’il a achetée alors qu’il avait 16 ans. Près de 20 ans plus tard, c’est avec elle qu’il performe professionnellement depuis 10 ans. Outre la carrosserie, tout a été modifié sur le véhicule. « On a traversé toutes ces années avec la même voiture, la première de toutes », raconte Lyssia Dumont.
Écarts entre les budgets
La saison dure de mai au début du mois de septembre. Youri chiffre entre 15 000 et 20 000 $ le coût associé à sa saison. « Il y a beaucoup d’écarts de budgets entre certaines équipes », relativise le coureur. Des équipes auraient des budgets touchant les six chiffres, nomme-t-il.
Quand des bris mécaniques surviennent, la facture monte vite. Des pilotes trimballent même un second moteur dans l’optique où le premier sauterait. Ce n’est pas le cas de Youri. Son premier événement de la saison s’est d’ailleurs conclu avec un abandon en raison d’un bris de transmission. Le troisième événement a également terminé abruptement alors que son moteur a « explosé ». Il aura fallu trois semaines de travail acharné pour le rebâtir et remporter plus tard les grands honneurs. « On a travaillé d’arrache-pied, quitte à perdre de belles soirées en famille », convient le couple.
Cela ne le ralentit toutefois pas en compétition. « J’ai vraiment un minding de vouloir gagner. Quand je pars sur la piste, je suis prêt à démolir l’auto s’il le faut. Ça prend cet état d’esprit pour gagner », affirme en terminant le champion.