Soumissions rejetées pour le projet de construction du nouvel aréna de Saint-Césaire

Le conseil municipal a rejeté l’ensemble des soumissions déposées dans le cadre de l’appel d’offres public pour le projet de construction de l’aréna en raison des coûts trop élevés du projet par rapport à l’estimation initiale.

Le projet consistait en l’implantation d’un bâtiment d’une superficie de 3 400 mètres carrés sur le site de la rue Saint-Michel, où était situé l’ancien aréna. Le tout englobait une glace aux dimensions normalisées comprenant des gradins pour 220 spectateurs, une salle multifonctionnelle, une surface extérieure pour un hockey de terrain (deck hockey) et l’aménagement d’un stationnement. 

Huit entreprises ont déposé des soumissions, allant de 13 M$ à 15 M$ plus taxes. La démarche d’appel d’offres avait pour but de prendre la mesure précise des coûts du projet, à la suite de quoi le conseil municipal aurait pu adopter un règlement d’emprunt et le soumettre à la population. Considérant le prix du plus bas soumissionnaire, c’est un montant de plus de 6 M$ qui resterait à amasser pour compléter le montage financier, incluant la contribution de la municipalité évaluée à 3 M$. 

Un projet qui divise

« Même si le projet ne fait pas l’unanimité, tant au sein du conseil municipal que des citoyens, aucune décision formelle n’a été prise sur l’avenir du projet », mentionne la Ville de Saint-Césaire. Les élus disent continuer d’évaluer les options qui permettront de réaliser un projet « économiquement responsable » qui respecte la capacité de payer des citoyens. 

« Au-delà des différences d’opinions que l’on peut avoir sur le projet, l’important, c’est de rassembler nos intérêts pour le bien commun de la population. Le projet de l’aréna est un beau projet. Il faut cibler nos priorités et prendre les décisions pour offrir un cadre de vie attractif et favorable aux saines habitudes de vie », a déclaré le maire, Luc Forand. 

Le projet bénéficie d’un financement gouvernemental de près de 7 M$ dans le cadre du programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives. Cette aide financière a fait l’objet d’une bonification en juillet dernier. S’ajoutent à ce financement 300 000 $ provenant de la MRC de Rouville, grâce au Fonds Régions et ruralité, et 250 000 $ provenant du Fonds Desjardins. Soulignons également que la campagne de mobilisation pilotée par le comité de relance a permis de recueillir jusqu’à présent des engagements financiers de près de 1,5 M$ auprès d’entreprises locales. Sylvain Létourneau, du comité de relance, maintient que le projet devra être de moindre ampleur. « C’est tout à fait faisable », dit-il. Pour ce faire, le plan devra être retravaillé. Il affirme que le projet devra être réduit en matière de pieds carrés lorsqu’il retournera en soumission.