Un « come-back » plus que réussi pour Lysanne Richard
La plongeuse de haut vol Lysanne Richard réalisait, à la Dam-en-Terre le 10 juillet dernier, son premier plongeon depuis l’accident qui lui avait perforé le tympan, sept semaines auparavant, au cours d’un saut de bien plus basse altitude (10 mètres).
« Ça se passait dans le cadre de la 49e édition de Festirame, un important festival à Alma. Je plongeais, ensuite c’était l’arrivée des canots, puis ça se terminait en beach party (fête de plage). C’était mon premier plongeon de haut vol depuis mon accident et ma participation à l’émission Big Brother Célébrités », rappelle celle qui, depuis, a vu son bassin d’admirateurs croître au Québec. « Les gens du Lac-Saint-Jean étaient si bienveillants, certains me reconnaissaient de la téléréalité, d’autres me suivaient déjà avant puisque je suis originaire du Saguenay. Je n’ai eu que des échos positifs depuis mon passage à l’émission. Mais c’est vraiment en région qu’on réalise les retombées de Big Brother! »
C’est sur une plateforme hissée par une grue, 23 mètres au-dessus de la baie du Centre de villégiature de la Dam-en-Terre d’Alma, que l’athlète de tous les records, et chouchou télé, a fait son saut triomphal, devant un public attentif. C’est donc d’une hauteur d’un mètre de plus que l’an dernier, et de trois mètres de plus qu’aux compétitions de haut vol de la FINA qu’elle a réalisé l’exploit.
« Bien que le plongeon ait été reporté d’une journée en raison de forts vents, lors du grand jour, il y avait quand même beaucoup de monde, je ne saurais dire combien », relate la native de Chicoutimi, adoptée par les Chamblyens.
« J’ai le vent dans les voiles pour la suite! » – Lysanne Richard
Une leçon retenue
Était-elle plus fébrile ou inquiète qu’à l’habitude avant de plonger, en raison de sa mésaventure de la dernière fois? « J’étais sereine, mais le fait d’avoir plongé de manière moins récurrente et d’avoir espacé les plongeons dernièrement a sans doute amplifié l’effet de stress et de peur habituel. » Si elle a retenu une chose positive de son accident, c’est la leçon qu’elle en tire : « J’ai réalisé que je devais toujours rester concentrée et vigilante, et ne jamais prendre les choses à la légère lors d’un plongeon, aussi simple ou familier me paraisse-t-il. »
Montrer l’exemple
Aujourd’hui, l’oreille interne de Lysanne est toujours en convalescence. « J’ai encore l’oreille bandée lorsque je prends ma douche ou que je plonge, pour éviter que de l’eau n’y entre. Un tympan perforé, c’est long à guérir. J’ai hâte d’en finir », admet l’athlète et mère de famille, qui reste, mis à part ce gros bobo, en pleine forme. Lorsqu’on lui demande comment réagissent ses enfants aux événements marquants qui ponctuent la carrière de leur maman, Lysanne répond qu’ « ils y sont habitués, car ça a toujours fait partie de leur réalité. Il arrive que ce soit moins facile à vivre pour eux par moments, par exemple, lorsque j’ai un accident comme le dernier, ou que je suis accaparée par les gens du public. Mais en général, ils sont vraiment contents pour moi, et j’essaie de leur montrer l’exemple en travaillant fort et en me dépassant. »
Ses prochains plongeons
« J’ai le vent dans les voiles pour la suite! », confie au journal celle qui fonce toujours, et plonge toujours plus haut. Elle a aujourd’hui les yeux rivés sur son prochain objectif : «plonger dans le bassin de Chambly! J’aimerais vraiment que ça se fasse. J’ai bon espoir. » En attendant, elle prévoit de plonger à Cap-à-L’Aigle (6/7 août) et à Sept-îles (26 août).
C’est une fois de plus à titre d’ambassadrice de la Croisière des Alizés qu’elle plongera au quai de Cap-à-l’Aigle, mais de manière beaucoup plus insolite, en maniant des torches en feu. Le spectacle, qui lui permettra de solliciter tant ses aptitudes de plongeuse que celles acquises au travers de son expérience dans le domaine du cirque, promet de galvaniser la foule.
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