Une femme et son chien
Leia Massé-Houle, de Carignan, représentera le Canada aux Championnats mondiaux de canicross qui se dérouleront en Bretagne, en France.
À 18 ans, Leia Massé-Houle est la plus jeune athlète des sept Canadiens sélectionnés pour représenter l’équipe Canada. Depuis déjà cinq ans, la jeune femme pratique du canicross de niveau compétitif. C’est accompagnée de sa chienne Salem, âgée de 2 ans et demi, qu’elle s’exécutera du 27 avril au 1er mai prochains, lors des Championnats mondiaux de canicross qui auront lieu en Bretagne.
Près de 1 000 binômes venant de tous les continents courront pour l’occasion. Maîtres et chiens devront parcourir 6,8 km par course. Pour se qualifier, Leia Massé-Houle a dû faire une lettre de présentation expliquant son implication dans le monde des sports canins. Ses résultats des trois dernières années au sein de la Fédération Mushers et Athlètes Canins du Québec (MACQ) ont également été considérés. L’événement s’échelonnera sur quatre jours. Les deux premiers serviront à des vérifications vétérinaires, à des enregistrements et à la parade. Les deux derniers jours seront consacrés à la course. L’objectif de la compétitrice est de « vivre l’expérience, de faire des apprentissages, de voyager avec mon chien », mentionne-t-elle. Elle prévoit participer à de nombreux championnats mondiaux subséquents.
Entraînement
Mme Massé-Houle est propriétaire de Salem depuis ses quatre mois. C’est en lui enfilant un harnais plusieurs mois plus tard pour l’acclimater à la sensation que l’aventure à deux a démarré. Deux programmes d’entraînement bien distincts pour la propriétaire et la chienne sont nécessaires. De son côté, Leia s’entraîne cinq fois par semaine individuellement en courant à l’extérieur. Quant à Salem, c’est un entraînement de vitesse et de puissance qu’elle suit dans le but de développer sa musculation. Seule, l’étudiante en techniques policières du collège Maisonneuve court 7 km en environ 45 minutes. « Avec un chien, c’est beaucoup plus rapide. On va le faire en environ 25 minutes, gros maximum », compare-t-elle.
Tous les chiens sont acceptés
Pour un chien, l’âge recommandé pour débuter le canicross est d’environ 12 mois. Il est important de valider si la croissance de son chien est terminée avant de débuter ce sport attelé. Il faut donc limiter l’effort physique d’un chiot pour ne pas nuire à son développement. Il est conseillé de débuter doucement et d’augmenter le niveau d’effort graduellement afin qu’il puisse s’améliorer. Tous les chiens peuvent pratiquer cette activité. Qu’il soit grand ou petit, l’important, c’est son intérêt pour la course et la complicité du maître afin de bien comprendre les signaux du compagnon à quatre pattes. « Tous les chiens peuvent performer au canicross. C’est sûr qu’il y a des croisements qui sont spécialement faits pour la traction et la haute vitesse, mais on y voit de tout. J’ai vu chihuahua, pug, grand danois, etc. », assure la Carignanoise. Que ce soit pour un niveau de performance élevé ou dans un but récréatif, aucun chien ne sera discriminé.
Hausse de popularité
Le sport attelé est de plus en plus populaire. Chaque année, plusieurs événements s’organisent afin de promouvoir cette discipline à travers le Québec. Pouvant aussi être intégré à l’horaire comme une activité récréative, le canicross est un sport polyvalent qui s’adapte à chacun, selon son intérêt et son niveau. Cette activité peut devenir un sport de performance pour ceux qui ont la fibre compétitive et peut être tout autant une activité plus relaxe pour ceux qui préfèrent utiliser ce moment comme un divertissement physique.
Les périodes idéales pour pratiquer ce sport sont le printemps et l’automne, grâce aux moyennes, plus fraîches, de température extérieure. Le chien et l’humain ne régularisent pas la température de leur corps de la même manière; il n’est donc pas recommandé de sortir en pleine chaleur.
Bienfaits du canicross
• permet de brûler le surplus d’énergie de son chien;
• excellent pour la santé du chien et de l’humain;
• améliore la forme physique du chien en développant ses muscles et en contribuant ainsià réduire les risques de maladies articulaires;
• permet d’améliorer son temps de course et facilite les montées;
• permet de tisser des liens.