Wingfoil : le vent dans la voile
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Richelois Guillaume Larouche n’a pas froid aux yeux, comme il en a fait la démonstration en cette basse température, sur son wingfoil, à Chambly.
Des citoyens n’ont pas rêvé. Possédant le bassin de Chambly à lui seul, Guillaume Larouche a bravé le froid pour s’adonner à l’un de ses multiples plaisirs maritimes qu’est le wingfoil.
Le sport consiste à monter sur une planche équipée d’un foil (type d’aileron), pour se faire tracter sur l’eau en tenant dans les mains une aile à la structure gonflable, compacte, très légère et maniable : la wing.
Cela fait deux ans que l’adepte de sports nautiques s’est mis à cette discipline. Muni d’une combinaison et d’un équipement qui coupe le vent, il combat la rigueur du climat.
Seul, il ne prend pas de risques. « Je n’essaie pas de nouveaux mouvements », assure-t-il, conscient que personne ne pourrait le récupérer advenant le pire. Avec lui, il a toujours sa trousse de sécurité. Celle-ci contient notamment son vêtement de flottaison individuel (VFI) et un sifflet.
Dans une session d’une à deux heures, il ne tombe pratiquement pas à l’eau. Avec la planche qu’il utilise, l’adepte compare la sensation que lui procure cette glisse sur l’eau à une descente en ski, dans un champ de poudreuse. « C’est comme si tu étais sur un nuage », explique-t-il, en faisant référence à l’absence de friction et à l’état de lévitation.
Ascension éventuelle?
Il y a une dizaine d’années, la planche à pagaie était méconnue de la majorité des Québécois. Maintenant, ce sport est devenu chose commune. Est-ce que le phénomène pourrait s’appliquer également au wingfoil? « Au Québec, c’est limité. Ailleurs, ça a explosé comme le paddleboard. Sur les plages, tu en vois partout », constate le Richelois.
Pour s’équiper de base, Guillaume Larouche chiffre à 5 000 $ l’investissement minimal nécessaire.
La wing
La wing, ou l’aile, est le premier composant du wingfoil à prendre en compte. Elle permet aux utilisateurs de capter le vent et ainsi d’avancer, sur le même principe que le kitesurf ou encore le windsurf. La wing se tient par des poignées qui s’associent avec une planche et un foil pour l’apprentissage. Sécurisée par une laisse, cette nouveauté permet aux utilisateurs de découvrir de nouvelles sensations avec une liberté de mouvement. Avec l’essor de ce nouveau sport, de multiples marques de kitesurf et de windsurf s’y sont intéressées et proposent aujourd’hui leur propre gamme de planches à aile gonflable. Les athlètes représentés par ces marques ont aussi suivi cette tendance, qui se propage à travers le globe.
La planche et le foil
Il existe autant de modèles de planches de wingfoil que d’ailes. Les marques s’adaptent à tous les niveaux, des apprentis aux intermédiaires, jusqu’aux performances de l’élite.
En fonction de la force du vent, du niveau de l’adepte et de l’utilisation du matériel, les écoles orientent les adhérents vers des planches de diverses dimensions.
Après plusieurs maniements de l’aile par l’utilisateur vient l’association de la planche avec un foil. Le mot foil est passé dans le langage courant du nautisme. Ce type très particulier d’aileron s’installe sous la planche pour lui permettre de décoller de la surface de l’eau, même avec un vent considéré comme « léger ».